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Medflixs - Vos congrès médicaux en ligne

Revue de presse MedflixS n°25

Jeudi 13 février 2020

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R&D

Pas de bénéfice de la supplémentation en vitamines C et B1 dans la prise en charge du choc septique

On dénombre plus de 5 millions de morts dans le monde à la suite d’un choc septique, qui serait à l’origine de près de la moitié des décès à l’hôpital. Des études cliniques ont suggéré un effet bénéfique d’une supplémentation en vitamine C et/ou thiamine (vitamine B1) associée ou non à un traitement avec hydrocortisone dans le sepsis sévère, avec une diminution notamment de la mortalité. Afin de confirmer cette hypothèse Tomoko et al. (Université de Melbourne, Australie) ont inclus 216 patients dans une étude de phase II, multicentrique, randomisée, en ouvert, comparant l’efficacité d’un traitement par hydrocortisone seul à celle d’un traitement par hydrocortisone avec supplémentation de vitamine C et thiamine. Aucune différence statistiquement significative n’a été mise en évidence entre les deux groupes de traitement pour le critère primaire, la survie jusqu’à 7 jours sans besoin d’un vasopresseur (122,1h, écart interquartile [EI] 76,3-145,4h dans le bras avec supplémentation en vitamines versus 124,6h [EI] 82,1-147h dans le groupe sans), ni pour les critères secondaires, dont la mortalité à 90 jours (28,6% de décès dans le bras avec supplémentation en vitamines versus 24,5% dans le bras sans). Ce résultat décevant aura peut-être un impact sur les 37 essais cliniques toujours en cours dans le monde testant l’efficacité de la vitamine D dans le choc septique, en mono ou polythérapie.

Vous pouvez aussi retrouver les résultats de ces travaux en vidéo présentés récemment lors du Critical Care Reviews Meeting 2020 (Belfast, Irlande du Nord) qui a eu lieu les 16-17 janvier 2020 sur MedflixS, en cliquant sur le bouton suivant.

CCR 2020

Article JAMA - doi:10.1001/jama.2019.22176


Inhibiteur BTK : un nouvel espoir dans le traitement de fond de la sclérose en plaque

Les laboratoires Sanofi viennent de dévoiler les résultats positifs de leur essai de phase IIb randomisé en double-aveugle testant l’efficacité et la tolérance d’un inhibiteur de BTK (Bruton's tyrosine kinase), la molécule SAR442168, en prise orale, dans le traitement de la sclérose en plaque rémittente-récurrente (SEP-RR). Les patients ont été divisés en plusieurs groupes, testant différentes doses de SAR442168 pendant 12 semaines, faisant suite ou précédant 4 semaines de traitement avec un placebo. La SEP-RR est la forme la plus fréquente, représentant environ 85% des cas, de cette maladie auto-immune chronique et très invalidante qui affecte près de 2,5 millions de personnes dans le monde. BTK est une enzyme participant à la signalisation des lymphocytes B (réponse immunitaire adaptative) et des cellules microgliales (réponse immunitaire innée), deux types de cellules jouant un rôle majeur dans la SEP. Selon le laboratoire, SAR442168 est bien tolérée par les patients chez lesquels elle a réduit l’activité de la SEP, avec une réduction des nouvelles lésions cérébrales observées à l’IRM (imagerie par résonance magnétique). Les résultats encourageants de cette phase IIb conduisent le laboratoire à lancer 4 essais de phase III pour tester l’efficacité de SAR442168 sur le taux de rechute et sur l’évolution des symptômes et des lésions de la SEP-RR, et également de la forme moins fréquente mais plus invalidante, la SEP primaire progressive (SEP-PP).

Pour en savoir plus sur les dernières avancées concernant la SEP, retrouvez sur MedflixS les vidéos des congrès 2019 et notre sélection des congrès 2020.

ECTRIMS ANNUAL CONGRESS 2019 ECTRIMS 2019
FORUM ACTRIMS 2019 ACTRIMS 2019
MS Washington DC 2020 MSDC 2020
FORUM ACTRIMS 2020 ACTRIMS 2020

Communiqué de presse Sanofi


Quel schéma vaccinal contre le méningocoque B ?

Les méningocoques, ou Neisseria meningitidis, sont des bactéries pouvant provoquer une méningite bactérienne à méningocoques. La méningite représente une urgence vitale, car, si elle n’est pas traitée, elle est mortelle dans la moitié des cas. On estime que 10 à 20% de la population est porteuse saine de méningocoques, dont il existe 12 sérogroupes, 6 d’entre eux (A, B, C, W, X et Y) étant responsables des principales épidémies. Depuis les années 70, des vaccins ciblant les différents sérogroupes ont été développés avec succès, celui dirigé contre le sérogroupe B ayant été le plus difficile à mettre au point du fait de la moindre immunogénicité de ses polysaccharides de paroi. Concernant le méningocoque B, il n’existe pas de recommandation vaccinale claire avec un schéma harmonisé dans le monde. En effet, la vaccination est recommandée, en France, pour les populations à risque élevé d’infection en cas d’épidémies, en Angleterre, pour tous les nourrissons et en Australie, pour les nourrissons et les adolescents à partir de 15 ans. Deux études récemment publiées dans The New England Journal of Medicine (NEJM) font le point quant à l’efficacité du schéma vaccinal anglais (vaccination de masse de 650000 nourrissons) et australien (vaccination de près de 35000 adolescents âgés de 15 ans à 17 ans). L’étude anglaise montre que l’efficacité du vaccin inoculé en 3 doses, à 8 et 16 semaines, suivi d’un rappel à 1 an, est de 59,1% (Intervalle de confiance [IC 95%], 31,1 - 87,2) et confère une protection pour environ 2 ans. L’étude australienne n’a pas mis en évidence de différence statistique significative pour le taux de portage de méningocoque B entre le groupe d’adolescents vaccinés à l’inclusion (2,55%) et ceux vaccinés 1 an plus tard (2,52%), selon un schéma de 2 doses à 2 mois d’intervalle. En conclusion, ces études montrent que le vaccin contre le méningocoque B induit une immunité individuelle pendant au moins deux ans, mais pas d’immunité collective comme dans le cas du vaccin contre le méningocoque C, car il n’y a pas eu de réduction de la prévalence du portage ni des infections chez les individus non vaccinés.

Ces résultats ont été présentés lors des congrès annuels de l’EMGM (The European Meningococcal and Haemophilus Disease Society) qui a eu lieu les 27-30 mai 2019 (Lisbonne, Portugal). Retrouvez ce congrès, et bientôt les vidéos, sur MedflixS.

EMGM 2019

Retrouvez aussi sur MedflixS, les autres congrès du domaines, l’ESPID 2019 (The European Society for Paediatric Infectious Diseases) qui a eu lieu du 6 au 11 mai 2019 à Ljubljana (Slovénie), ou le prochain forum de l’ESPID (en mai 2020), ainsi que 22ème congrès IPNC (International Pathogenic Neisseria Conference en septembre 2020).

ESPID 2019 ESPID 2020 IPNC 2020

Article NEJM - doi : 10.1056/NEJMoa1901229 et 10.1056/NEJMoa1900236

Prise en charge

De nouvelles informations sur l’utilisation des vasoconstricteurs

L’ANSM souhaite améliorer l’utilisation des vasoconstricteurs par voie orale (comprimés à base de pseudoéphédrine) accessibles sans ordonnance, très largement utilisés dans le traitement des symptômes du rhume (en association au paracétamol ou à l’ibuprofène) et des rhinites allergiques (en association avec la cétirizine). En raison d’effets indésirables rares mais graves (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique (AVC) et de mésusage de ces médicaments, l’ANSM a créé des fiches d’aide à la dispensation pour les pharmaciens et des fiches de conseils pour les patients. Les principales contre-indications sont un âge inférieur à 15 ans, les femmes enceintes ou allaitantes, des antécédents d’AVC, une hypertension artérielle mal équilibrée, une insuffisance coronarienne, des antécédents de convulsion, un risque de glaucome ou de rétention urinaire et l’utilisation d’autre décongestionnant. Ces fiches contiennent les questions à poser au patient, les situations pour lesquelles un avis médical est nécessaire, ainsi qu’un rappel des règles d’hygiène à tenir en cas de rhume. Il est rappelé au patient de respecter une durée de traitement inférieure à 5 jours.

Article ANSM


Recommandations sur le rattrapage vaccinal

La HAS (Haute Autorité de Santé) et la SPILF (Société de pathologie infectieuse de langue française) ont élaboré une recommandation de rattrapage vaccinal pour les personnes ayant un statut vaccinal incomplet ou incomplètement connu. Les objectifs de ces recommandations sont de préciser les modalités pratiques du rattrapage vaccinal et la place des sérologies, et de préciser les moyens mis en place pour faire progresser la couverture vaccinale sur le territoire français afin de réduire le risque épidémique. Cette recommandation est basée sur des recommandations internationales et une consultation publique des associations de patients et d’usagers, de collèges nationaux de professionnels ou de fabricants, menée en juin 2019. Ces recommandations donnent des conseils aux professionnels de santé adaptés aux situations les plus fréquemment retrouvées dans la population générale ainsi que pour les migrants primo-arrivants. Elles rappellent qu’aucune association de vaccins n’est déconseillée, à l’exception de l’administration des vaccins vivants contre la fièvre jaune et contre le ROR (rougeole, oreillons, rubéole) pour laquelle un délai de 28 jours doit être respecté ; que jusqu’à 4 injections peuvent être réalisées lors d’une même séance, à condition qu’elles soient réalisées à des sites différents, et que de manière générale, en cas de statut vaccinal inconnu, il est recommandé de vacciner le patient.

Article HAS


Prise en charge améliorée des patients ayant une BPCO

Dans le cadre de la stratégie gouvernementale « Ma Santé 2022 », ayant pour but d’améliorer la qualité et la pertinence des soins, la HAS et la CNAM (caisse nationale de l’assurance maladie) ont travaillé sur la prise en charge des patients ayant une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Cette maladie chronique inflammatoire est caractérisée par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente des bronches, entrainant une gêne respiratoire. En France, 3 millions de personnes souffrent de BPCO, dont le diagnostic est sous optimal, entrainant une prise en charge tardive. La HAS et la CNAM proposent 3 outils complémentaires pour améliorer la prise en charge de ces patients. Tout d’abord, un guide « parcours de soin » donne des conseils sur la coordination des professionnels (partage des données), sur le diagnostic (spirométrie avec test de réversibilité) et sur le traitement aux patients. Ensuite, 10 messages courts sont délivrés aux professionnels de santé pour améliorer la prise en charge : traitement indispensable (bronchodilatateurs, sevrage tabagique, activité sportive…), traitement dangereux (corticoïdes inhalés seuls ou oraux au long cours), maniement du dispositif d’inhalation... Finalement, 9 indicateurs de qualité du parcours sont décrits, reflétant la qualité de la prise en charge et son évolution entre tous les acteurs de soins.

Article HAS

Innovation

Première transplantation de cellules cardiaques à base de cellules souches

Le 27 janvier 2020 a eu lieu à l’Université d’Osaka (Japon) la première étape d’un projet clinique visant à évaluer l’innocuité et l’efficacité de la greffe non pas d’un cœur mais de cellules musculaires cardiaques créées en laboratoire à partir de cellules souches pluripotentes induites. Il s’agit de cellules sanguines prélevées chez le patient, reprogrammées pour redevenir des cellules souches, étalées sur des feuilles biodégradables d’environ 5 cm sur 0.1 mm d’épaisseur qui ont ensuite été déposées sur les zones endommagées du cœur du patient, afin de se retransformer en cellules cardiaques fonctionnelles. Ces cellules devraient croître et permettre de régénérer les vaisseaux sanguins pour améliorer la fonction cardiaque. Une opération similaire avait été réalisée en France en 2015 mais à partir de cellules souches embryonnaires. Dans l’essai japonais, le patient souffrait de cardiomyopathie ischémique. Neuf autres patients seront inclus dans l’étude dans les 3 années à venir. Les avantages principaux sont la simplicité de l’opération et la meilleure tolérance à la transplantation par rapport au risque de rejet d’un organe entier. Le risque principal surveillé est l’apparition de cancer, la transplantation portant sur plusieurs centaines de millions de cellules pouvant inclure des cellules tumorales.

Article Times Japon


Le pancréas artificiel insuline-pramlintide améliore le contrôle glycémique des diabétiques de type 1

Le pancréas artificiel correspond à un système en boucle fermée composé d’une pompe à insuline, d’un capteur de glucose continu et d’un algorithme de dosage qui calcule la dose d’insuline à délivrer en fonction des besoins. Le pramlintide est un analogue de l’amyline, une hormone co-sécrétée avec l’insuline, déficiente chez les diabétiques de type 1. Les résultats d’un essai clinique randomisé croisé de phase II dans lequel 28 diabétiques de type 1 canadiens ont été inclus, ont été publiés dans Diabetes Care. L’essai a comparé l’efficacité, sur le contrôle de la glycémie pendant 24h, de 3 systèmes d’administration en boucle fermée : insuline rapide seule vs insuline rapide plus pramlintide vs insuline régulière plus pramlintide. Le pramlintide était administré en bolus basal avec un rapport fixe par rapport à l’insuline (6µg de pramlintide par unité d’insuline). Le critère principal était le pourcentage de temps passé avec une glycémie contrôlée pendant 24h (entre 70 et 180 mg/dl). Les chercheurs ont constaté que ce pourcentage était significativement plus élevé avec le système d'insuline rapide et pramlintide qu'avec le système d'insuline rapide seule, 84% contre 74% (p=0.0014) respectivement, mais pas avec le système d'insuline régulière et pramlintide (69%). Cette amélioration était due à un meilleur contrôle diurne. Il y a eu 12, 11 et 18 évènements hypoglycémiques avec le système insuline rapide plus pramlintide, le système insuline seule et le système insuline régulière plus pramlintide, respectivement. Il n'y a pas eu non plus d'augmentation substantielle de la déclaration des symptômes gastro-intestinaux légers ou modérés. L’association insuline et pramlintide semble donc intéressante pour le contrôle de la glycémie des diabétiques de type 1.

Article Diabetes Care - doi.org/10.2337/dc19-1922


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