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Revue de presse MedflixS n°33

Jeudi 4 juin 2020


RUBRIQUE SPÉCIALE CORONAVIRUS

R&D

Covid-19 chez la femme enceinte : bénin et faible transmission du virus

Les femmes enceintes sont, au même titre que la population générale susceptibles d’être infectées par SARS-CoV-2, responsable de la pandémie Covid-19. En raison d’un système immunitaire fragilisé au cours de la grossesse, il est possible qu’elles soient plus à risque de développer une forme grave de Covid-19, nécessitant une hospitalisation. C’est la question à laquelle souhaitaient répondre les auteurs d’une récente étude prospective anglaise. Dans cette étude 427 femmes enceintes infectées ont été incluses et comparées à 694 femmes ayant accouché 1 à 2 ans avant la pandémie. Le taux d’hospitalisation pour Covid-19 était de 4,9 pour 1000 grossesses (intervalle de confiance – IC 95% [4,5-5,4]). Les symptômes étaient essentiellement fièvre, toux et essoufflement. Aucune femme n’est décédée de Covid-19. L’admission à l’hôpital pour cause d’infection SARS-CoV-2 en étant enceinte était associée à l’ethnicité, avec un odds ratio (OR) de 4,49 (3,37-6.00) pour les femmes noires et issues d’autres minorités, à un âge supérieur à 35 ans (OR 1,35 [1,01-1,81]), au surpoids (OR 1,91 [1,37-2,68]), à l’obésité (OR 2,20 [1,56-3,10]) et aux comorbidités telles que l’asthme, le diabète de type 2 et l’hypertension (OR 1,52 [1,12-2,06]). Au moment de la publication, 58% des femmes avaient accouché ou perdu l’enfant avant terme (1%). Cinq nouveau-nés étaient décédés, 3 étaient mort-nés et 2 sont décédés en période néonatale. Ces décès ne sont pas imputables au virus, sauf dans le cas de deux enfants mort-nés pour lesquels la cause reste indéterminée. 5% des nouveau-nés ont été testés positifs à l’infection, dont la moitié des cas dans les 12h suivant l’accouchement. Ces résultats montrent que la très grande majorité des femmes enceintes infectées présentent une forme non grave de Covid-19 et que la transmission mère-enfant du virus est rare, ce qui est très rassurant. Néanmoins il reste à comprendre cette forte association entre l’infection et l’ethnicité.

Article medRxiv - doi : 10.1101/2020.05.08.20089268

Retrouvez sur MedflixS toutes les informations concernant le Congrès International de Gynécologie-Obstétrique et de Reproduction de la Côte d’Azur (GynAzur) décalé en 2021, qui ne manquera pas d’évoquer l’épidémie de Covid-19, ainsi que les vidéos associées aux précédentes éditions :

GynAzur 2019 ◄ GynAzur 2021 ◄

Prise en charge

L’hydroxychloroquine n’est plus prescrite pour le traitement de la COVID-19 en France

Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) recommande de ne plus utiliser l’hydroxychloroquine, seule ou en association, dans le traitement de la COVID-19. De plus, il recommande d’évaluer le bénéfice/risque de son utilisation dans les essais thérapeutiques. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé a donc suspendu les inclusions de patients dans les essais cliniques menés en France. Cela fait suite au manque de données robustes démontrant l’efficacité de l’hydroxychloroquine par rapport au traitement de support standard (oxygénothérapie, ventilation mécanique), et à la démonstration de sa toxicité, surtout au niveau cardiaque. Ces résultats sont publiés dans la revue Lancet.

Site Vidal

Innovation

L’application StopCovid disponible depuis le 2 juin

L’application mobile StopCovid a été approuvée par l’Assemblée nationale et le Sénat le 27 mai. Elle est destinée à avertir d’un éventuel contact avec une personne infectée et est disponible depuis le 2 juin. Les utilisateurs peuvent l’installer de manière volontaire sur leur téléphone. L’enregistrement des personnes rencontrées, via le Bluetooth de l’appareil, est anonymisé et gardé 15 jours. En cas de diagnostic positif, le patient doit le signaler sur l’application et celle-ci informe les personnes ayant été en contact pendant plus de 15 minutes et dans un rayon de 1 mètre avec le malade.

Site Numerama

R&D

Dystrophie musculaire de Duchenne : efficacité et tolérance de viltolarsen

La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD), est une maladie génétique, caractérisée par un déficit en dystrophine, conduisant à une dégénérescence musculaire. La maladie est évolutive, de la tétraplégie à l’adolescence au décès vers 30-40 ans. La maladie touche essentiellement les garçons, la mutation étant située sur le gène DMD, sur le chromosome X. Il n’existe pas de traitement curatif. Le « saut d’exon » est une stratégie thérapeutique prometteuse. Il permet, via l’injection d’oligonucléotides, de sauter la zone mutée du gène DMD au moment de sa transcription en ARN messager. La protéine dystrophine ensuite obtenue est plus courte mais fonctionnelle. C’est la stratégie d‘une équipe de recherche qui a évalué l’efficacité et tolérance en phase II de viltolarsen (40 ou 80 mg/kg/semaine), un oligonucléotide de synthèse, versus placebo, en protocole ouvert. L’étude a inclus 16 enfants de 4 à 9 ans traités pendant 24 semaines. Les enfants du groupe placebo ont été randomisés dans les groupes viltolarsen au bout de 4 semaines. Tous les patients ont donc reçu du viltolarsen durant l’essai. Après 20 et 24 semaines de traitement, viltolarsen a permis une augmentation de la production de dystrophine. Dans le groupe traité avec 40 mg/kg/jour de viltolarsen, le taux moyen de dystrophine est passé de 0,3% à l’inclusion à 5,7% (normalisation sur le taux de myosine), tandis que dans le groupe 80 mg/kg/semaine, le taux d’expression est passé de 0,6% à 5,9%. Les patients des bras viltolarsen ont aussi montré une nette amélioration de leurs fonctions motrices comparés à 65 patients contrôles (patients DMD traités par corticoïdes inclus dans un précédent essai clinique) : -0,19 secondes pour passer de la position couchée à debout (versus +0,66 s pour le groupe contrôle) ; +0,23 m/s de gain en vitesse de déplacement (-0,04 m/s pour le groupe contrôle) et +28,9 m de distance parcourue pendant 6 minutes (-65,3 m chez les contrôles). Aucun effet secondaire grave n’a été rapporté. Un véritable espoir pour les patients !

Article JAMA Neurology - doi: 10.1001/jamaneurol.2020.1264

Ces résultats avaient été présentés lors du congrès international du WMS (World Muscle Society) qui a eu lieu du 1 au 5 octobre 2019 à Copenhague (Danemark). Retrouvez sur MedflixS toutes les informations relatives à cette édition :

WMS 2019 ◄

Résultats positifs en phase III de fremanezumab dans le traitement de la migraine

Le laboratoire Teva vient de communiquer les résultats très positifs des essais de phase III de fremanezumab versus placebo dans le traitement en prophylaxie de migraines difficiles à traiter. Fremanezumab est un anticorps monoclonal dirigé contre le médiateur de la douleur PRGC (Peptide Relié au Gène Calcitonine) et impliqué dans la dilation des vaisseaux sanguins du cerveau. Les patients du groupe fremanezumab ont rapporté moins de migraines pendant les 12 semaines de traitement, que ceux du groupe placebo (p= 0,0103), déclarant ainsi une amélioration de leur qualité de vie. La migraine semble être un facteur de risque de plusieurs maladies cardiovasculaires, la sécurité de fremanezumab a été évalué dans ce contexte. Les effets indésirables cardiovasculaires avaient une faible incidence et étaient comparables entre les deux groupes de traitement. Les migraines invalidantes seront peut-être bientôt un lointain souvenir.

Communiqué de presse Teva - Press release

Ces résultats viennent d’être présentés au congrès de l’EAN (European Academy of Neurology) qui a eu lieu en virtuel du 23 au 26 mai. Retrouvez sur MedflixS toutes les vidéos associées à cette édition, ainsi qu’aux précédentes :

EAN 2018 ◄ EAN 2019 ◄ EAN 2020 ◄

Prise en charge

Dérogation hors AMM du clonazépam en situation palliative

En raison des tensions d’approvisionnement en midazolam dans le cadre de l’épidémie de COVID-19, l’utilisation et la prise en charge par l’Assurance maladie de clonazépam sont provisoirement étendues, jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire (prévu le 10 juillet), en situation palliative. Le clonazépam peut être prescrit par tout médecin, même non spécialiste. Celui-ci devra inscrire sur l’ordonnance la mention « Prescription hors-AMM exceptionnelle » pour prendre en charge des situations d’anxiolyse et de sédation pour les pratiques palliatives, dans le respect des recommandations de la HAS de janvier 2020.

Site Vidal

Innovation

Des résultats encourageants pour un implant oculaire dans le traitement de la DMLA

Roche a annoncé le succès de l’étude Archway dans laquelle son dispositif d’administration de ranibizumab, un anticorps monoclonal inhibiteur du VEGF (facteur de croissance de l’endothélium vasculaire), déjà approuvé dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), a été évalué. Cette étude de phase III, randomisée et multicentrique portait sur 418 personnes vivant avec une DMLA. Le critère principal était un changement de score BCVA (best-corrected visual acuity) aux semaines 36 et 40 par rapport à l’inclusion à l’étude. Ce système d’administration est un implant oculaire permanent et rechargeable, de la taille d’un grain de riz, qui délivre en continu du ranibizumab pendant plusieurs mois. Cela réduit le nombre d’injections oculaires mensuelles, sans diminution de l’efficacité du traitement. Dans le Monde, on dénombre environ 17 millions de personnes souffrant de DMLA.

Communiqué de presse Roche


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