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Revue de presse MedflixS n°34

Jeudi 18 juin 2020


RUBRIQUE SPÉCIALE CORONAVIRUS

R&D

Impact de Covid-19 en cas de cancer thoracique

Au début de la pandémie, des analyses préliminaires avait suggéré une potentielle surmortalité des patients infectés par SARS-CoV-2 ayant un cancer, notamment les patients ayant un cancer thoracique, du fait de leur âge (le cancer du poumon, par exemple, survient en moyenne à 66 ans), des comorbidités, du risque lié au tabac... Il n’y avait alors pas encore suffisamment de recul et de patients pour conclure. Un consortium international (TERAVOLT pour Thoracic cancERs international coVid 19 cOLlaboraTion) a été mis en place pour collecter toutes les données relatives aux patients Covid-19 ayant des tumeurs thoraciques, pour mieux comprendre les facteurs de risques de mortalité. Les données récemment présentées par le consortium révélaient que plus d’un tiers des patients Covid-19 avec un cancer thoracique sont décédés, majoritairement des suites de Covid-19 (environ 80%). En comparaison des survivants, les patients décédés étaient en moyenne plus souvent de sexe masculin, d’un âge plus avancé et souffraient plus souvent d’un cancer du poumon non à petites cellules, à un stade plus avancé, stade 4, lorsque les métastases ont envahi les organes à distance. La thérapie ciblée et la radiothérapie semblent être associés à une diminution du risque d’hospitalisation.

Présentation ASCO 2020 - doi : 10.1200/JCO.2020.38.18_suppl.LBA111

Ces résultats viennent d’être présentés au congrès de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology) qui a eu lieu en virtuel du 29 au 31 mai. Retrouvez sur MedflixS toutes les vidéos associées à cette édition, ainsi qu’aux précédentes :

ASCO 2019 ◄ ASCO 2020 ◄

Prise en charge

Limiter l’usage des antibiotiques dans le traitement de la COVID-19

La Direction générale de la Santé (DGS) rappelle les recommandations du Haut Conseil de la Santé Public (HCSP) par rapport à l’utilisation des antibiotiques dans la COVID-19. Cela fait suite à une augmentation importante de l’usage des antibiotiques depuis le début de la pandémie. En général, aucune antibiothérapie ne devrait être prescrite chez un patient présentant des symptômes de COVID-19. En effet, la co-infection bactérienne est exceptionnelle. Cette recommandation s’applique en ville et à l’hôpital. Pour l’instant, aucune étude ne prouve l’intérêt de l’azithromycine.

Site de la DGS

Innovation

Un exosquelette pour soulager les soignants

Avec l’épidémie de COVID-19, le corps médical a dû réaliser de nombreux décubitus ventraux, un geste nécessitant jusqu’à 6 personnes. Au CHU de Nancy, les soignants ont pu tester un exosquelette dans le cadre de leur formation dans l’hôpital virtuel. Ils ont retenu un harnais de posture flexible, pouvant se porter sous la blouse et très ergonomique. Celui-ci a même été utilisé en situation réelle. Il a amélioré la qualité de vie au travail des soignants, en réduisant la fatigue et en diminuant les douleurs musculosquelettiques, et n’a provoqué aucune gêne quant au soin apporté aux patients.

Article Hospimedia


Un traitement contre la COVID-19 d’ici septembre ?

Le laboratoire Eli Lilly développe 3 thérapies à base d’anticorps monoclonaux contre le SARS-CoV-2, dont les essais avancent rapidement. Contrairement aux vaccins, si les essais en cours montrent une diminution du taux d’hospitalisation chez les personnes traitées par rapport au groupe témoin, l’autorisation de mise sur le marché de ces médicaments pourrait être obtenue très rapidement. Deux de ces traitements, LY-CoV555 (aux Etats-Unis) et JS016 (en Chine), déjà en cours d’étude clinique chez l’homme, ciblent la protéine S du virus, protéine lui servant à pénétrer dans les cellules humaines, via le récepteur ACE2. Le troisième, dont les études cliniques n’ont pas débuté, a un autre mécanisme d’action, et sera certainement utilisé en combinaison avec l’un ou les deux premiers.

Article L’Usine Nouvelle

R&D

Cancer du poumon : bientôt une phase III pour un conjugué anticorps-chimiothérapie

Les conjugués anticorps-médicaments sont en plein développement dans le traitement des cancers. Cette thérapie innovante permet de tuer, par le moyen d’un agent cytotoxique, les cellules tumorales ciblées par un anticorps, épargnant ainsi les cellules saines. L’Institut Gustave-Roussy vient de présenter les résultats prometteurs d’une étude de phase I/II dans laquelle le conjugué anticorps anti-CEACAM5 (carcinoembryonic antigen-related cell adhesion molecule 5) était associé à un dérivé de la maitansine, DM4, (inhibiteur de l’assemblage des microtubules), dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) non épidermoïdes. CEACAM5 est une protéine d’adhésion surexprimée au cours de certains cancers. Elle est retrouvée dans près de 25% des CPNPC. Cette thérapie ciblée porte actuellement le nom de SAR408701. Dans cette étude, 92 patients (31-91 ans, médiane de 62,5 ans) ayant un CPNPC exprimant fortement ou modérément CEACAM5, ont été traités avec SAR408701. Les patients avaient reçu avant l’inclusion au moins trois traitements conventionnels sans succès. La réponse tumorale avec SAR408701, évaluée tous les 2 mois par tomodensitométrie (CT-scan), était plus élevée dans le groupe exprimant fortement CEACAM5 (20,3%) que dans le groupe l’exprimant modérément (7,1%). Les effets indésirables les plus fréquents étaient : asthénie (38%), kératite (38%), neuropathie périphérique (26,1%), dyspnée (23,9%) et diarrhée (22,8%). Six patients ont été exclu de l’étude en conséquence. Un essai de phase III comparant cette fois SAR408701 à docetaxel dans le traitement de CPNPC exprimant CEACAM5 est en cours.

Présentation ASCO 2020 - doi : 10.1200/JCO.2020.38.15_suppl.9505

Ces résultats, tout comme les résultats du consortium TERAVOLT présentés dans la rubrique spéciale Coronavirus ci-dessus, viennent d’être présentés au congrès virtuel de l’ASCO (29 au 31 mai). Retrouvez sur MedflixS toutes les vidéos associées à cette édition, ainsi qu’aux précédentes :

ASCO 2019 ◄ ASCO 2020 ◄

Le lait et les aliments gras et sucrés sont responsables de l’acné chez les adultes

Bien que l’acné soit une maladie plus souvent associée avec l’adolescence, on estime que plus de 50% des adultes de plus de 25 ans, majoritairement des femmes, en souffrent. L’acné est une maladie multifactorielle, incluant des facteurs génétiques et environnementaux. Il a souvent été rapporté que l’alimentation joue un rôle, mais les études sur ce sujet sont pourtant rares. Une étude française nous en apprend plus sur les causes de l’acné chez l’adulte, grâce aux données collectées chez plus de 24450 participants (75% de femmes, âge moyen de 57 ans). Ces données proviennent de la cohorte nationale NutriNet-Santé, qui enregistre depuis 2009 les données de régime alimentaire de centaines de milliers de français. Dans la population étudiée, 46% des personnes souffraient ou avaient souffert d’acné. Une association significative entre la présence d’acné et la consommation d’aliments gras et sucrés (odds ratio, OR, de 1,54 ; Intervalle de confiance, IC 95%, [1,09-2,16]), de boissons sucrées (OR 1,18 [1,01-1,38]) et de lait (OR 1,12 [1-1,25]) a été mise en évidence. Le régime occidental, riche en produits animaux et les aliments gras et sucrés, apparaît comme une cause de l’acné chez les adultes.

Article JAMA Dermatology - doi: 10.1001/jamadermatol.2020.1602

Retrouvez sur MedflixS toutes les informations et vidéos du congrès international Nutrition qui s’est tenu en virtuel du 1er au 4 juin 2020, ainsi qu’aux précédentes :

NUTRITION 2019 ◄ NUTRITION 2020 ◄

Prise en charge

Nouveau traitement contre le cancer colorectal

Le laboratoire Pierre Fabre a obtenu l’autorisation européenne de mise sur le marché pour l’encorafénib, en association avec le cétuximab, dans le traitement du cancer colorectal métastatique avec mutation du gène BRAF chez l’adulte. Cela fait suite à l’essai de phase III BEACON CRC, randomisé, en ouvert et international, dans lequel 665 patients ont été inclus. Une augmentation significative de la survie globale des patients a été mise en évidence dans le bras traité par cette association, et dans ce même bras, le risque de décès était diminué de 39% par rapport au bras contrôle traité par l’association du cétuximab et de l’irinotécan. Il s’agit du premier traitement ciblé autorisé en Europe spécifiquement indiqué pour ce type de cancer. Environ 10 % des patients ayant un cancer colorectal métastatique ont une mutation du gène BRAF.

Communiqué de presse Pierre Fabre


Des recommandations françaises dans la prise en charge des crises de goutte

La Société française de rhumatologie vient de publier ses premières recommandations relatives à la prise en charge des crises de goutte. Elles s’articulent autour de 4 principes généraux : l’automédication précoce du patient dès les premiers symptômes ; l’importance des traitements hypo-uricémiants au long cours ; l’orientation du choix du traitement en fonction des comorbidités, antécédents d’effets indésirables, interactions médicamenteuses et articulations atteintes ; et la prise en charge de la crise par des traitements médicamenteux spécifiques, ainsi que du repos, l’application de froid et d’analgésiques. De plus, 4 principes plus spécifiques sont détaillés sur l’utilisation de la colchicine, des corticoïdes, des AINS oraux et des inhibiteurs de l’interleukine 1

Article Joint Bone Spine - doi: 10.1016/j.jbspin.2020.05.002


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