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Cancer du sein métastatique : les plantes peuvent-elles changer la donne ?

Oncologie

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Le cancer du sein métastatique (CSM) représente le stade le plus avancé de la maladie et reste incurable malgré les progrès thérapeutiques. Il est responsable de la majorité des décès liés au cancer du sein. Les traitements actuels — hormonothérapie, chimiothérapie, immunothérapie — prolongent la survie mais n’éliminent pas la maladie, tout en induisant des effets secondaires majeurs et une résistance au long cours.


Face aux limites des traitements classiques, la recherche explore de plus en plus le potentiel des composés naturels, notamment les métabolites végétaux et les aliments fonctionnels. Ces derniers suscitent en effet un intérêt croissant pour leurs effets chimio-préventifs, anti-tumoraux et leur possible synergie avec les thérapies existantes. Les défis majeurs résident dans la faible biodisponibilité de certains composés, l’absence d’essais cliniques robustes, et la complexité des interactions moléculaires.


Dans ce contexte, cette étude a été initiée de sorte à évaluer les propriétés anti-métastatiques de certains métabolites issus de plantes ainsi que le rôle possible des aliments fonctionnels dans la prévention et le traitement du cancer du sein métastatique.



Que peuvent vraiment les composés végétaux ?


Diverses catégories de composés végétaux ont été portées à l’étude. Les polyphénols, comme la curcumine (du curcuma), le resvératrol (du raisin) ou l’EGCG (du thé vert), montrent des propriétés anti-prolifératives, pro-apoptotiques et anti-angiogéniques, ciblant des voies clés comme NF-κB, PI3K/Akt et mTOR. D’autres composés, comme les flavonoïdes (quercétine, génistéine), les terpénoïdes (limonène, bétuline) et les alkaloïdes (vinblastine, camptothécine), montrent également un potentiel inhibiteur sur les cellules cancéreuses métastatiques.


En parallèle, l’étude met en lumière le rôle des aliments fonctionnels, riches en antioxydants naturels, acides gras oméga-3, fibres ou vitamines. Des produits comme le brocoli, le soja, les baies rouges, l’ail ou les légumes crucifères sont associés à une réduction de la progression tumorale et une modulation de l’environnement tumoral.



Nature et cancer, une alliance à encadrer


Le cancer du sein métastatique, pathologie agressive et encore incurable, incite la recherche à s’orienter vers des stratégies thérapeutiques alternatives. L’objectif de cette revue était d’examiner le potentiel des composés d’origine végétale et des aliments fonctionnels comme options complémentaires aux traitements conventionnels. Les résultats suggèrent des effets anti-tumoraux crédibles, notamment sur la prolifération, la migration et la survie des cellules cancéreuses, avec un intérêt particulier pour leur action synergique avec certaines thérapies existantes.


Néanmoins, la transposition en pratique clinique reste limitée, en raison de plusieurs obstacles : faible biodisponibilité, variabilité des formulations naturelles, absence de standardisation, et réponses individuelles imprévisibles. Pour surmonter ces limites, il est nécessaire de mener des essais cliniques rigoureux, d’optimiser la forme galénique et la stabilité des principes actifs, et d’évaluer finement les effets secondaires et interactions potentielles.


À terme, une approche personnalisée, intégrant nutrition, biologie tumorale et pharmacologie végétale, pourrait favoriser l’émergence de nouvelles stratégies intégratives en oncologie, mieux adaptées aux besoins spécifiques des patientes.

Source(s) :
Jha, P., et al. (2025). Plant metabolites and functional foods in metastatic breast cancer: a supportive strategy for management. Frontiers in pharmacology, 16, 1631232 ;

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