HBV : protéger le foie… sans abîmer le reste ?
Infectiologie
#Hépatites #HBV #Tenofovir
#Infectiologie
L’hépatite B chronique (CHB)
affecte près de 300 millions de personnes dans le monde et représente une cause
majeure de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire. Bien
que les analogues nucléotidiques comme le ténofovir disoproxil fumarate
(TDF) soient efficaces pour contrôler la réplication virale, leur utilisation
prolongée expose les patients à des effets secondaires non négligeables,
notamment sur le plan rénal, osseux et métabolique. L’un des enjeux actuels majeurs
dans la prise en charge des patients est de maintenir l’efficacité antivirale
tout en limitant les risques à long terme. Le ténofovir amibufénamide (TMF)
a été développé pour offrir un meilleur profil de tolérance tout en conservant
l’activité antivirale du TDF. Cette étude a été initiée de sorte à évaluer l’efficacité
virologique et la sécurité métabolique du TMF comparé au TDF, avec une
attention particulière portée à l’impact sur le métabolisme lipidique.
TMF : aussi fort que TDF… mais
sans les effets indésirables ?
Cette étude est une extension de
phase 3, multicentrique, randomisée et contrôlée, incluant des patients
atteints de CHB ayant précédemment reçu TMF ou TDF pendant 96 semaines. Le
TMF a été administré chez tous les patients pendant une période d’extension
de 48 semaines, soit 144 semaines au total.
Ces travaux démontrent que l’efficacité
antivirale est maintenue dans les deux groupes : suppression prolongée de
l’ADN viral, taux de normalisation de l’ALT stables, et absence d’émergence de
résistances virologiques.
Sur le plan métabolique,
des différences nettes sont observées. Le TDF a induit une réduction précoce
du cholestérol total et du LDL, effets qui se sont atténués après le
passage au TMF. Le TMF, quant à lui, a maintenu des profils
lipidiques plus stables, sans tendance à la dyslipidémie. Aucun effet
indésirable clinique significatif lié aux lipides n’a été rapporté dans les
deux groupes. Les paramètres osseux et rénaux sont restés stables,
soutenant le bon profil de sécurité du TMF sur le long terme.
Un traitement plus doux, une
efficacité toujours au rendez-vous ?
L’hépatite B chronique est
une infection virale persistante nécessitant un traitement au long
cours. L’un des principaux défis actuels est de maintenir une suppression
virale durable tout en minimisant les effets indésirables à long terme,
notamment sur les plans rénal, osseux et métabolique. Cette étude visait à
évaluer si le ténofovir amibufénamide, en tant qu’alternative au
ténofovir disoproxil fumarate, permettait de concilier efficacité antivirale
et meilleure tolérance métabolique sur une durée prolongée.
Les résultats confirment que le
TMF maintient une réponse virologique équivalente à celle du TDF, tout
en préservant un profil lipidique plus stable et en évitant les
effets secondaires notables. Ces données renforcent la pertinence du TMF
comme option de traitement de fond chez les patients atteints d’hépatite B
chronique, en particulier ceux exposés à un risque métabolique.
Malgré une durée d’extension
limitée à 48 semaines et l’absence de bras comparatif prolongé sous TDF, les
résultats positionnent le TMF comme une option thérapeutique pertinente pour
les patients atteints d’hépatite B chronique, en particulier ceux
présentant un risque métabolique accru. Des études supplémentaires, plus
longues et ciblant des populations à risque cardiovasculaire élevé, seront
nécessaires pour confirmer ses bénéfices à long terme.

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