VIH & jeunes : et si on changeait les codes ?
Infectiologie
Le Virus de l’Immunodéficience
Humaine (VIH) demeure une pathologie majeure de santé publique, en
particulier dans les pays à forte prévalence, où il représente encore une cause
importante de morbidité et de mortalité. Les jeunes, et plus
encore les jeunes femmes, constituent une population particulièrement
vulnérable. Ces derniers ont effet souvent du mal à accéder à des services de
santé adaptés. De plus, beaucoup évitent le dépistage ou les soins, par peur
d’être jugés ou à cause de barrières comme la distance, le coût ou un mauvais
accueil. A cela se rajoute le fait que les services actuels sont mal adaptés.
Ils sont trop séparés entre VIH et santé sexuelle, peu flexibles, peu accessibles,
et rarement pensés pour les jeunes.
Face à ces limites, de nouvelles
approches cherchent à proposer des soins intégrés, simples et gratuits qui
faciliteraient le dépistage, amélioreraient la prévention, et
accompagneraient les jeunes vers les soins si besoin. C’est dans ce cadre
que l’étude CHIEDZA a été menée. Elle visait à tester un modèle communautaire
intégré combinant services VIH et SRH, pensé pour les jeunes de 16 à 24 ans,
afin d’évaluer son impact sur l’accès et l’adhésion à ces services.
Qu’est-ce
qui fait vraiment venir les jeunes ?
L’étude repose sur un essai
randomisé, mené dans trois provinces, avec 12 clusters ayant bénéficié d’une
intervention communautaire mobile pendant 30 mois. Des centres dédiés aux
jeunes ont proposé des services gratuits, sans rendez-vous, incluant le dépistage
du VIH, la contraception, les protections menstruelles, les préservatifs, des
soins de santé primaire ainsi qu’un accompagnement psychosocial. Au total, 36
991 jeunes âgés de 16 à 24 ans ont participé, générant 78 809 visites.
Le programme a
montré une forte acceptabilité, avec 84 % des jeunes ayant accepté un
test VIH. En moyenne, chaque visite a permis d’accéder à trois services. Les jeunes
femmes ont principalement sollicité :
- les protections menstruelles (95,4 %),
- les antalgiques (59,9 %),
- les contraceptifs (35,9 %).
- la distribution de préservatifs (93,9 %),
- le dépistage du VIH (85,6 %),
- les SMS d'information sur la santé sexuelle (67,1 %).
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Par Ana Espino | Publié le 3 décembre 2025 | 3 min de lecture<br>
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