La HAS recommande l’introduction de la mammographie 3D dans le dépistage organisé du cancer du sein.

En France, le programme national de dépistage organisé du cancer du sein repose sur la réalisation tous les deux ans d’un examen clinique des seins et d’une mammographie pour toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans présentant un risque moyen de développer un cancer du sein. Jusque-là, la mammographie numérique 2D était utilisée, avec une seconde lecture pour les mammographies sans anomalies détectées en première lecture.  

Depuis quelques années, s’est développée une nouvelle technique de mammographie, la tomosynthèse ou mammographie 3D. Depuis 2009, cette technique se développe partout en France, en dehors du cadre du dépistage organisé, en particulier chez les femmes à haut risque de cancer du sein ou pour le suivi des femmes ayant un cancer du sein.
  

Depuis 2019, la HAS évalue l’intérêt de la tomosynthèse dans la stratégie de dépistage du cancer du sein. Les conclusions de ces travaux amènent aujourd’hui la HAS à recommander l’introduction de la mammographie 3D dans le dépistage organisé du cancer du sein, mais avec une condition. La tomosynthèse doit systématiquement être associée à la reconstruction d’une image 2D synthétique (2Ds). En ayant comparé différentes possibilités (3D seule, 3D et 2D, 3D et 2Ds), les experts ont mis en évidence que les meilleures performances diagnostiques étaient obtenues avec l’association 3D + 2Ds sans induire une trop forte irradiation des femmes.