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Medflixs - Vos congrès médicaux en ligne

Revue de presse MedflixS n°23

Jeudi 16 janvier 2020


Pictogramme Innovation

Innovation

CES 2020 (Digital Health Summit) : innovation santé

Du 7 au 10 janvier 2020 a eu lieu à Las Vegas le CES, Consumer Electronics Show, le plus important salon consacré à l’innovation technologique en électronique pour le grand public. Cette année, la santé était un des acteurs principaux du salon, et la France, avec une cinquantaine de start-up présentes, a pu exposer ses concepts répondant à de nombreuses thématiques : e-santé, objets connectés, big data et intelligence artificielle. Parmi ces start-ups, citons Withings, qui a présenté sa ScanWatch, une montre connectée permettant de suivre pendant le sommeil l’activité cardiaque, la survenue d’apnée du sommeil et le taux d’oxygène dans le sang ; Moon, une plateforme de télésurveillance du diabète ; MyEndoApp, une application mobile aidant au dépistage précoce et à la prise en charge de l’endométriose ; ou encore Therapixel, pour le dépistage du cancer du sein, mêlant également intelligence artificielle et imagerie médicale. Le nombre d’exposants sur le secteur de la santé a augmenté de 25% pour cette édition. Les vidéos de ce salon sont à retrouver sur MedflixS .

www.frenchweb.fr


L’intelligence artificielle au service du dépistage du cancer du sein

La réalisation de mammographie de dépistage est importante pour détecter les stades précoces de cancers du sein, stades pendant lesquels les traitements sont les plus efficaces. Cependant, l’interprétation de ces mammographies est parfois complexe. Des équipes médicales et de Google Health et Deepmind ont élaboré un système d’intelligence artificielle (IA) capable de lire ces clichés. McKinney et al, dans une récente étude publiée dans la revue Nature, ont comparé la performance de diagnostic de ce système d’IA avec celle des experts radiologues. Dans un premier temps, à partir d’une base de données de 25856 mammographies de patientes anglaises et de 3097 mammographies de patientes américaines, le système d’IA a été entrainé à détecter des tumeurs. Dans un second temps, il a ensuite été utilisé pour identifier des cancers, a posteriori, sur des mammographies provenant de patientes suivies depuis un an pour un cancer validé par biopsie. L’utilisation de l’IA a permis d’obtenir une réduction de 5.7% et 1.2% (Etats-Unis et Royaume Uni, respectivement) des faux positifs et 9.4% et 2.7% des faux négatifs. Bien que des essais cliniques soient encore nécessaires pour le confirmer, il semblerait que l’IA améliore l’exactitude et l’efficacité du dépistage des cancers du sein.

Article Nature - doi:10.1038/s41586-019-1799-6

Pictogramme Médicament

R&D

Virus utilisé en thérapie génique : risque de cancer ?

En thérapie génique, il est fréquent d’utiliser des virus modifiés pour faire pénétrer des gènes dans des cellules afin de traiter une maladie génétique. Les vecteurs dérivés de virus adéno-associés ou AAV permettent un transfert de matériel génétique, a priori sans intégration de l’ADN à la cellule hôte, sous forme d’épisome. Les AAV sont approuvés par l’autorité de santé américaine FDA (Food and Drug Administration) dans le traitement de l’amyotrophie musculaire spinale. Cependant, après une étude portant sur des chiens traités avec des AAV pour l’hémophilie il y a 10 ans, il a été montré que le vecteur peut insérer son gène dans l’ADN hôte.

Les travaux, présentés au meeting annuel de l’American Society of Hematology (ASH) à Orlando (Floride, USA) le 9 décembre 2019 par Denise Sabatino ont montré que pour 7 chiens sur 9, la thérapie génique a permis de restaurer la production du facteur VIII déficient dans l’hémophilie. Cependant, chez 2 de ces chiens, le niveau de production de ce facteur a largement dépassé la valeur normale. En étudiant les foies de 6 chiens, l’équipe a mis en évidence l’intégration de fragments du gène codant pour le facteur VIII dans le génome de nombreuses cellules hépatiques, parfois près de gènes impliqués dans la croissance cellulaire. Ces cellules se sont divisées davantage, ce qui pourrait expliquer la quantité importante de facteur produite chez 2 des chiens. Bien qu’ils ne soient pas encore publiés, ces travaux montrent qu’il est important de vérifier l’intégration des gènes livrés par des AAV pendant une période supérieure aux 5 ans de surveillance requis par la FDA. Il apparait donc que l’intégration des gènes dans l’ADN est à double tranchant. En effet, cela permettrait une plus longue activité thérapeutique de ces ADN, mais avec un risque de développer des cancers.

Ces données ont été présentées au congrès de l’ASH. Retrouvez le 61st ASH Annual Meeting & Exposition (7-10 Décembre 2019, Orlando, FL, USA) sur MedflixS.

Article Science - doi:10.1126/science.aba7696


Alzheimer & métabolisme énergétique cérébral

Lors du meeting annuel de la Society of Neuroscience, à Chicago en octobre 2019 (à retrouver sur MedflixS ici) plusieurs équipes de recherche ont présenté leurs travaux sur l’association possible entre un défaut du métabolisme énergétique cérébral et la maladie d’Alzheimer.

En effet, en réalisant des scanners cérébraux, il a été montré que chez des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, il existe des zones où le métabolisme du glucose est réduit comparé à celui de patients sains. Il semblerait que cet hypométabolisme soit plus qu’un biomarqueur et qu’il pourrait être à l’origine de certaines démences. Cette hypothèse permet d’envisager de traiter ces pathologies neurodégénératives en utilisant des médicaments normalement prescrits dans le cadre de la prise en charge des désordres métaboliques comme le diabète ou l’obésité ou en modifiant les habitudes alimentaires et le style de vie. Des études observationnelles ont déjà mis en évidence que les patients diabétiques ont un risque plus élevé de développer une maladie d’Alzheimer. Cependant, dans ces études, les patients traités pour leur diabète avaient moins de protéines tau hyperphosphorylées (protéines impliquées dans la dégénérescence neuronale lorsqu’elle s’accumule) que les patients dont le diabète n’était pas traité. Certaines études présentées à l’Alzheimer’s Association International Conference en juillet 2019 à Los Angeles (consultables sur MedflixS ici), ont souligné qu’un traitement à l’insuline administré par voie intranasale pouvait être bénéfique.

Ces données ont été présentées aux congrès suivants que vous pouvez retrouver sur MedflixS : le meeting annuel de la Society of Neuroscience, à Chicago en octobre 2019 et l’Alzheimer’s Association International Conference, à Los Angeles en juillet 2019.

Article JAMA - doi:10.1001/jama.2019.20939


Amélioration du vaccin BCG contre la tuberculose : du neuf avec du vieux

La tuberculose, maladie causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis (Mtb), est responsable de la mort de 1.7 millions de personnes chaque année. Pour lutter contre cette infection, un vaccin vivant atténué, le BCG (Bacille de Calmette-Guérin), a été élaboré il y a près de 100 ans. Il est administré par voie sous-cutanée aux nourrissons. Il est efficace chez le nourrisson contre la dissémination de la tuberculose, mais son efficacité est ensuite variable chez l’adolescent et l’adulte pour prévenir la forme pulmonaire de la tuberculose.

Dans un article publié dans la revue Nature, Darrah et al., font part des résultats d’une étude dans laquelle différentes voies d’administration (intradermique, par aérosol ou par voie intraveineuse) de ce vaccin ont été testées chez des macaques rhésus. Les singes non vaccinés exposés à Mtb ont développé une forme sévère de la maladie, ceux vaccinés par voie intradermique ou par aérosol ont développé des granulomes pulmonaires, et 9/10 de ceux vaccinés par voie intraveineuse (IV), étaient protégés, dont 6 n’avaient aucun niveau détectable de la bactérie, montrant une protection presque complète. Cette vaccination par voie IV a entrainé un niveau plus élevé et durable de lymphocytes T au niveau systémique et dans les poumons. L’administration du vaccin BCG par voie intraveineuse plutôt que sous-cutanée semble donc grandement améliorer son efficacité et des tests chez l’Homme pourraient être menés.

Article Nature - doi:10.1038/s41586-019-1817-8

Pictogramme Parcours de soins

Prise en charge

Acide folique et Zinc sont inutiles dans le traitement de l’infertilité masculine

L’infertilité est un problème de santé publique concernant près de 15% des couples au niveau mondial. Des compléments alimentaires peuvent être prescrits pour aider à la conception. L’acide folique et le zinc sont des nutriments fondamentaux dans le processus de spermatogénèse, et seuls des essais réalisés sur de petites cohortes de patients ont conclu à un possible effet positif sur la qualité du sperme et le taux de fertilité. Les résultats d’un essai clinique randomisé, versus placebo, dans lequel 2370 hommes américains ont été inclus, ont été publiés dans JAMA. Le traitement était de 5 mg d’acide folique et de 30 mg de zinc quotidiennement pendant 6 mois. Aucune amélioration statistiquement significative de la qualité du sperme et du taux de naissance chez des couples essayant d’avoir des enfants n’a été mise en évidence dans le groupe des hommes supplémentés en comparaison du groupe ayant reçu du placebo. Cependant, une plus grande incidence d’effets indésirables gastro-intestinaux a été observée chez les patients ayant reçu une supplémentation comparé à ceux ayant reçu du placebo.

Article JAMA - doi:10.1001/jama.2019.18714


Fin de commercialisation pour Euthyrox®

Le laboratoire Merck, producteur d’Euthyrox®, a informé les autorités sanitaires de la fin de distribution de ce produit en France en septembre 2020. Cette spécialité est importée et avait été mise sur le marché français suite au changement de formule du Levothyrox® en 2017. Cette nouvelle formule de Levothyrox® avait provoqué des effets secondaires (fatigue, prise de poids, perte de cheveux, problèmes digestifs) chez de nombreux patients. Plus de 110000 patients sont actuellement traités par Euthyrox®, soit près de 4% des 3 millions de patients traités par levothyroxine. Les autorités sanitaires préparent des documents de recommandations destinés aux professionnels de santé et aux patients qui seront publiés en février 2020. Elles demandent aux prescripteurs de ne plus commencer de nouveaux traitements à base d’Euthyrox® et encouragent les patients à voir leur médecin traitant pour changer de traitement dans les meilleures conditions.

Article VIDAL - www.vidal.fr


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