Revues de presse
31/10/2024
Immunothérapie et Cancer de l’Ovaire : Vers une meilleure réponse au traitement ?
Oncologie
Cette étude a donc été initiée de sorte à non seulement explorer les mécanismes d'immunorésistance dans le cancer de l'ovaire, mais également proposer des pistes pour améliorer l'efficacité de l'immunothérapie.
Quels effets pour le traitement combiné NACT + Pembrolizumab ?
Les chercheurs ont analysé des échantillons de tumeurs provenant d’une étude clinique de phase II, dont l’objectif était d’évaluer l’efficacité de la combinaison de la chimiothérapie néoadjuvante (NACT) et du pembrolizumab dans le traitement du cancer de l'ovaire de haut grade. Ils ont utilisé une approche multi-omique, combinant l’analyse transcriptomique et l’immunofluorescence multi-couleurs, pour comprendre l’impact du traitement sur le microenvironnement tumoral et identifier des biomarqueurs prédictifs de réponse à l'immunothérapie.
L’étude a tout d’abord révélé que la combinaison NACT/pembrolizumab est associé à une augmentation significative du nombre de cellules T intra-épithéliales CD8+PD-1+ dans le microenvironnement tumoral, un marqueur de l’activation immunitaire.
Aussi, certaines signatures moléculaires ont été associées à une résistance accrue au traitement combiné. L’expression élevée de VEGFR2 sur les cellules endothéliales tumorales est par exemple liée à une infiltration immunitaire diminuée et à une survie réduite chez les patients sous traitement combiné. De manière équivalente, des niveaux élevés de macrophages de type M2, qui contribuent à un microenvironnement suppressif, ont montré une association avec la résistance immunitaire et une survie plus courte. Enfin, le ratio d’expression CD8B/FOXP3 et l’association des signatures géniques endothéliale et monocytique se sont révélés prédictifs de la réponse au traitement combiné, avec une précision élevée (AUC = 0,93).
De nouvelles pistes pour améliorer l'efficacité de l'immunothérapie dans le cancer de l’ovaire Cette étude souligne l'importance du microenvironnement tumoral dans la réponse au traitement par immunothérapie dans le cancer de l'ovaire.
En ciblant spécifiquement les cellules T régulatrices et les cellules endothéliales VEGFR2+, il serait possible de surmonter certains mécanismes d'immunorésistance et d'améliorer l'efficacité des traitements. Des approches thérapeutiques combinées et le développement d'inhibiteurs de VEGFR2 représentent ainsi des pistes prometteuses pour maximiser les bénéfices cliniques de l'immunothérapie dans le cancer de l’ovaire.
29/10/2024
Vers l’identification d’une nouvelle cible thérapeutique contre l'obésité et la stéatohépatite ?
Endocrinologie et métabolisme
Cette étude a exploré le rôle du GDF-15 dans le développement de l’obésité et la progression vers la pathologie hépatique. L’objectif principal a été de déterminer les mécanismes de production et de régulation du GDF-15 dans ces deux pathologies.
GDF-15 : Un double rôle dans le développement de l'obésité et de la stéatohépatite ?
Cette étude a impliqué une approche intégrée combinant modèles murins et analyses de biopsies humaines. Les cohortes humaines ont été soigneusement caractérisées pour l'obésité, le diabète de type 2 et les différentes phases de la stéatose. Les modèles murins employés reproduisent la progression des conditions métaboliques sur des périodes allant de 12 à 24 semaines d'obésité induite par l'alimentation.
Pour renforcer la robustesse des résultats, les analyses ont inclus des modèles statistiques ajustés. Cette approche permet de corréler les niveaux de GDF-15 aux marqueurs cliniques de l’inflammation et du stress hépatique et ainsi d’établir les liens entre les niveaux de GDF-15 et la progression vers des stades avancés de maladies métaboliques.
Les résultats de cette étude ont montré que :
- Dans les modèles murins d'obésité, l'infiltration et l’accumulation des macrophages dans le tissu adipeux, en particulier dans le tissu adipeux viscéral, est directement liée à l'augmentation des niveaux de GDF-15.
- L'inactivation du GDF-15 dans les macrophages aggrave l'obésité chez la souris. Le GDF -15 présente en effet des propriétés anti-inflammatoires qui limitent la progression de l'obésité et préviennent l'aggravation des troubles métaboliques.
- L’expression du GDF-15 augmente dans le foie à mesure que l'obésité évolue vers des stades plus sévères (stéatohépatite).
- La production du GDF-15 est stimulée par divers stress cellulaires, tels que le stress du réticulum endoplasmique et l'autophagie défectueuse dans les hépatocytes.
GDF-15 : une nouvelle cible thérapeutique contre l’obésité et ses complications hépatiques
Cette étude récente souligne l’importance du GDF-15, produit par les macrophages et les hépatocytes, dans la régulation des réponses inflammatoires et métaboliques associées à l'obésité. Les données indiquent par ailleurs que l'infiltration macrophagique et le stress hépatique jouent un rôle clé dans la progression de l'obésité vers une stéatohépatite. Cette étude suggère que le GDF-15 pourrait devenir un biomarqueur clé et une cible thérapeutique de choix pour freiner la progression de l’obésité vers des complications métaboliques sévères.
29/10/2024
Alimentation et risque de récidive du cancer du sein : l'impact prometteur des régimes contrôlés
Oncologie
De fait, cette étude a pour objectif d’évaluer l’efficacité d’une intervention diététique basée sur le régime méditerranéen, enrichi en éléments macrobiotiques dans la prévention de la récidive du cancer du sein chez les patientes à haut risque.
Quels sont les effets d'un régime macro-méditerranéen sur les risques de récidive du cancer du sein ?
L'étude DIANA-5 est une étude randomisée et contrôlée, menée auprès de 1 542 femmes. Ces femmes, traitées pour un cancer du sein de stade I à III, étaient à risque élevé de récidive en raison de conditions métaboliques telles que l’hyperinsulinémie et les niveaux élevés de testostérone. Elles ont été réparties en deux groupes :
- Le groupe intervention a reçu des recommandations diététiques basées sur le régime "macro-méditerranéen" (à base de céréales complètes, de légumes, de légumineuses et de poisson), ainsi qu’une aide pour mettre en pratique ces recommandations (cours de cuisine, repas communautaires, etc.) ;
- Le groupe contrôle a reçu des recommandations générales de prévention du cancer.
Les résultats sur la récidive du cancer n’ont montré aucune différence significative entre les groupes après 5 ans. Cependant, l’analyse des données par compliance au régime alimentaire a révélé que les femmes qui ont le plus modifié leur régime alimentaire ont un risque de récidive du cancer du sein réduit de 41% par rapport aux femmes qui ont le moins modifié leur régime alimentaire. A ce titre, la modification du régime a permis une amélioration significative de certains paramètres métaboliques, tels que la glycémie et les niveaux de triglycérides.
Récidive du Cancer du Sein : Quand un Régime Alimentaire Contrôlé Peut Faire la Différence
Les résultats de cette étude n’ont pas permis de confirmer qu’une modification diététique globale basée sur le régime méditerranéen et macrobiotique peut réduire le risque de récidive du cancer du sein chez les patientes à risques. A contrario, les résultats soutiennent l’importance d’un régime contrôlé dans la réduction des facteurs de risque métaboliques associés au cancer du sein et dans la prévention de la récidive. Fort de ces constats, des recherches supplémentaires sont requises pour clarifier l'impact du régime alimentaire sur la récidive du cancer du sein et concevoir des stratégies diététiques plus efficaces et durables pour la prévention de la rechute.
29/10/2024
Postbiotiques, des résultats prometteurs pour la santé cardiovasculaire ?
Cardiologie et Médecine vasculaire
La Supplémentation en postbiotiques peut-elle améliorer les paramètres cardiovasculaires des patients à risques ?
Cette étude repose sur une analyse robuste des essais cliniques existants, portant sur la supplémentation en postbiotiques chez des adultes à risque cardiovasculaire (hypertension, hyperlipidémie, obésité). Les participants ont été répartis en deux groupes : un groupe témoin et un groupe recevant des postbiotiques sur une durée de 8 à 12 semaines.
Les effets des postbiotiques ont été mesurés à l’aide des paramètres suivants : profil lipidique, pression artérielle et marqueurs cardiovasculaires (pression artérielle, taux de cholestérol LDL/HDL, inflammation). Les résultats ont été analysés statistiquement pour évaluer les bénéfices potentiels des postbiotiques sur la santé cardiaque. ·
- Réduction de l’inflammation. Les postbiotiques modulent la production de cytokines pro-inflammatoires et préviennent l’apparition de plaques athéromateuses, améliorant de fait l'inflammation systémique, un facteur clé dans le développement des maladies cardiaques ;
- Amélioration du profil lipidique. Certaines études ont observé une baisse significative du cholestérol LDL et une augmentation du HDL, réduisant ainsi les risques de formation de caillots et favorisant un profil lipidique plus sain après supplémentation en postbiotiques ;
- Régulation de la pression artérielle. Les postbiotiques semblent réguler la pression artérielle (effets hypotenseurs) en modulant la production d'oxyde nitrique et en améliorant la fonction endothéliale ;
- Amélioration de la sensibilité à l'insuline. Les postbiotiques peuvent avoir un impact positif sur la sensibilité à l'insuline, réduisant ainsi le risque de développer un syndrome métabolique, facteur de risque majeur pour les maladies cardiaques.
La Supplémentation en Postbiotiques comme Solution Potentielle pour la Santé Cardiaque
Les résultats de cette étude suggèrent que la supplémentation en postbiotiques pourrait représenter une piste prometteuse dans le domaine de la santé cardiovasculaire, notamment chez les patients à risque. Bien que le potentiel thérapeutique soit certain, des recherches complémentaires sont nécessaires ; notamment pour déterminer la posologie optimale et valider les effets, l’efficacité et la sécurité de ces traitements sur le long terme.
17/10/2024
Urologie-néphrologie
Une analyse de randomisation mendélienne (RM) à deux échantillons a été conçue pour estimer l'association entre le microbiote intestinal et la DN.
Les statistiques sur le microbiote intestinal ont été obtenues à partir d'une étude d'association à grande échelle sur le génome impliquant 18 340 individus, et les données au niveau de l'espèce sont dérivées de l'étude du TwinsUK Registry, incluant 1126 paires de jumeaux. Les statistiques du DN proviennent de la dernière version des données de FinnGen (R7, 299623 participants).
L'estimation de la RM a été calculée à l'aide de la variance inverse pondérée, de la médiane pondérée, de la régression MR-Egger et de MR-PRESSO. L'hétérogénéité a été évaluée à l'aide du test Q de Cochrane.
Les résultats pondérés en fonction de la variance inverse ont indiqué que l'ordre des Bacteroidetes et sa classe et son phylum correspondants [odds ratio (OR), 1,58 ; intervalle de confiance (IC) à 95 %, 1,15-2,17], la famille des Verrucomicrobiaceae et sa classe et son ordre correspondants (OR, 1,46 ; IC à 95 %, 1,14-1,87), les genres Akkermansia (OR, 1. 46 ; 95% CI, 1.14-1.87) et Catenibacterium (OR, 1.33 ; 95% CI, 1.07-1.66) pourraient être associés à un risque plus élevé de DN.
Tandis que les genres Coprococcus2 (OR, 0.68 ; 95% CI, 0.51-0.91) et Eubacterium_coprostanoligenes_group (OR, 0.69 ; 95% CI, 0.52-0.92) pourraient jouer un rôle protecteur dans la DN.
Conclusions : Cette étude de RM suggère que plusieurs bactéries intestinales sont potentiellement associées à la DN, d'autres études sont nécessaires pour valider ces résultats.
Source(s) :
Shisheng Han, Yinqing Chen, Yan Lu, Meng Jia, Yanqiu Xu, Yi Wang
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17/10/2024
Urologie-néphrologie
Les auteurs ont obtenu des données sur le cancer de la vessie (373 295 cas et 372 016 témoins), le cancer de la prostate (462 933 cas et 459 664 témoins) et le cancer du rein (463 010 cas et 461 896 témoins) auprès de la UK Biobank.
Les variations génétiques liées à 41 cytokines circulantes ont été utilisées comme variables instrumentales dans des méta-analyses d'études d'association à l'échelle du génome (GWAS) impliquant 8 293 individus finlandais. Les auteurs ont principalement utilisé la méthode pondérée par l'inverse de la variance (IVW) pour évaluer les associations potentielles entre les 41 cytokines et le risque de 3 cancers urologiques courants. La méthode de la médiane pondérée, du mode pondéré et de la médiane simple a été utilisée pour évaluer la sensibilité. L'hétérogénéité et les valeurs aberrantes pléiotropes ont été évaluées par le test Q de Cochran et la régression MR-Egger. La corrélation génétique, l'analyse de colocalisation et l'analyse multivariable de la RM ont été utilisées pour valider la pléiotropie potentielle.
Après la correction de Bonferroni, une association a été observée entre des niveaux élevés de CCL27 prédits génétiquement et un risque accru de cancer de la vessie. À l'inverse, les niveaux d'IL-12p70 se sont avérés avoir une association protectrice contre le risque de cancer de la vessie. Les analyses de sensibilité utilisant divers ensembles d'IV et l'approche MR sont restées robustes. En outre, les auteurs ont trouvé des associations potentielles entre 7 cytokines et des cancers urologiques (4,07 × 10-4 ≤ P < 0,05).
Conclusion : cette étude a confirmé les associations causales entre CCL27, IL-12p70 et le risque de cancer de la vessie ainsi que les associations potentielles de 7 cytokines avec le risque de cancers urologiques. Ce qui nous aide à mieux comprendre la pathogenèse des cancers urologiques et fournit des indices pour améliorer la précision du diagnostic et les thérapies.
Source(s) :
Chanson Jinbo, Soleil Xiaoke, Ting Wang, Chao Li, Leihong Yuan
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17/10/2024
Pneumologie
Les données ont été recueillies dans le cadre de l'enquête nationale sur la santé et la nutrition (National Health and Nutrition Examination Survey, NHANES) entre janvier 1999 et décembre 2018. La méthode de calcul du NLR consiste à diviser le nombre de neutrophiles par le nombre de lymphocytes dans le nombre total de cellules sanguines. Le seuil optimal de NLR associé aux résultats de survie a été déterminé à l'aide de la méthode statistique des rangs maximalement sélectionnés (MSRSM). La relation entre le NLR et le risque de mortalité toutes causes confondues et de mortalité cardiovasculaire dans la BPCO a été étudiée à l'aide d'un modèle de régression de Cox multivariable pondéré. En outre, la spline cubique restreinte (RCS) a été utilisée pour discuter de la relation potentielle entre les patients NLR dans différents groupes et le risque de mortalité.
Dans cette étude, 716 adultes atteints de BPCO ont été inclus en utilisant la méthode statistique des rangs maximalement sélectionnés, parmi lesquels 208 avaient un NLR plus élevé (≥2,56) et 508 un NLR plus faible (<2,56). Au cours d'un suivi médian de 111,5 mois, 162 patients atteints de BPCO sont décédés, toutes causes confondues, et 49 patients sont décédés de maladies cardiovasculaires. Après ajustement des facteurs démographiques, socio-économiques et du mode de vie, le risque de mortalité toutes causes confondues (HR = 2,07, 95%CI : 1,46-2,94) et de mortalité cardiovasculaire (HR = 3,03, 95%CI : 1,63-5,65) chez les patients ayant un NLR élevé était multiplié par 2 ou 3 par rapport à ceux ayant un NLR plus faible.
L'analyse de Kaplan-Meier a révélé des taux de survie significativement plus faibles chez les patients ayant un NLR plus élevé pour la mortalité toutes causes confondues et la mortalité cardiovasculaire (p < 0,05).
L'analyse par spline cubique restreinte a montré une corrélation linéaire entre le NLR et le risque de mortalité toutes causes confondues et de mortalité cardiovasculaire.
Conclusion : Le NLR a une valeur élevée pour prédire de manière indépendante les risques de mortalité à long terme, toutes causes confondues et cardiovasculaires, chez les patients atteints de BPCO. Par conséquent, le NLR peut servir d'indicateur rentable et largement disponible pour évaluer le pronostic des patients atteints de BPCO.
Source(s) :
Zhao Chen, Wenqiang Li, Yuanchun Tang, Peng Zhou, Qian He, Zhiping Deng
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15/10/2024
Dermatologie et Vénérologie
Source(s) :
Tim Niehues, Sandra von Hardenberg, Eunike Velleuer
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15/10/2024
Endocrinologie et métabolisme
Source(s) :
Xiao-Dong Zhou
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15/10/2024
Pharmacologie et toxicologie
Source(s) :
Qin Ru, Yusheng Li, Lin Chen, Yuxiang Wu, Junxia Min, Fudi Wang
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26/09/2024
Urologie-néphrologie
Les auteurs ont effectué des recherches dans les bases de données PubMed, ClinicalTrials.gov. et Embase pour trouver des études publiées depuis leur création jusqu’au 31 mars 2023. La qualité méthodologique de chaque étude a été évaluée conformément à l’outil d’évaluation du risque de biais de la Collaboration Cochrane. Le logiciel RevMan5.3 fourni par la Collaboration Cochrane a été utilisé pour l’analyse statistique directe de méta-analyses. Le risque relatif et l’intervalle de confiance à 95 % ainsi que la différence moyenne et l’intervalle de confiance à 95 % ont été utilisés comme indices d’évaluation.
Les auteurs ont inclus 21 essais contrôlés randomisés impliquant un total de 2276 femmes atteintes d’hyperplasie de l’endomètre, 6 études étaient de haute qualité et 15 étaient de qualité modérée. La mise en aveugle des sujets et des prestataires d’intervention a été identifiée comme la principale source de biais potentiel.
Six traitements ont été étudiés : l’acétate de médroxyprogestérone, la metformine, la noréthistérone, le système intra-utérin libérant du lévonorgestrel, l’acétate de mégestrol et d’autres médicaments.
CONCLUSION : L’acétate de médroxyprogestérone associé à la metformine est le traitement le plus efficace pour l’hyperplasie de l’endomètre. Pour les patientes ayant des difficultés à prendre les médicaments régulièrement, le système intra-utérin libérant du lévonorgestrel associé à la metformine est un traitement alternatif efficace.
Source(s) :
Yao Y, Xu S, Wang T, Jiang R
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26/09/2024
Neurologie
Méthodes : La sélection, l'extraction des données, le codage et l'évaluation du risque de biais ont été effectués indépendamment et en double. Des méta-analyses en réseau à effets aléatoires ont été réalisées pour les analyses primaires. Les résultats primaires étaient la proportion de participants qui n'avaient plus de douleur 2 heures après l'administration de la dose et la proportion de participants qui n'avaient plus de douleur entre 2 et 24 heures après l'administration de la dose, dans les deux cas sans recours à des médicaments de secours. La certitude des preuves a été évaluée à l'aide de l'outil en ligne CINeMA (confidence in network meta-analysis). Des diagrammes vitruviens ont été utilisés pour résumer les résultats. Un panel international de cliniciens et de personnes ayant une expérience de la migraine a participé à la conception de l'étude et à l'interprétation des résultats.
Critères d'éligibilité pour la sélection des études : Essais randomisés en double aveugle portant sur des adultes (≥18 ans) ayant un diagnostic de migraine selon la classification internationale des céphalées.
Résultats : 137 essais contrôlés randomisés comprenant 89 445 participants répartis entre l'une des 17 molécules et un placebo ont été inclus. Toutes les molécules ont montré une efficacité supérieure à celle du placebo pour le soulagement de la douleur après 2 heures (rapports de cotes de 1,73 (intervalle de confiance à 95 % [IC] 1,27 à 2,34) pour le naratriptan à 5,19 (4,25 à 6,33) pour l'élétriptan), et la plupart d'entre elles également pour le maintien du soulagement de la douleur après 24 heures (rapports de cotes de 1,71 (1,07 à 2,74) pour le célécoxib à 7,58 (2,58 à 22,27) pour l'ibuprofène). Dans les comparaisons directes entre les molécules actives, l'élétriptan était le médicament le plus efficace pour soulager la douleur après deux heures (rapports de cotes de 1,46 (1,18 à 1,81) à 3,01 (2,13 à 4,25)), suivi par le rizatrix (2,13 à 4,25) et l'ibuprofène. 25)), suivi du rizatriptan (1,59 (1,18 à 2,17) à 2,44 (1,75 à 3,45)), du sumatriptan (1,35 (1,03 à 1,75) à 2,04 (1,49 à 2,86)) et du zolmitriptan (1,47 (1,04 à 2,08) à 1,96 (1,39 à 2,86)). Pour la disparition durable de la douleur, les molécules les plus efficaces ont été l'élétriptan et l'ibuprofène (rapports de cotes de 1,41 (1,02 à 1,93) à 4,82 (1,31 à 17,67)). La confiance dans le CINeMA allait d'élevée à très faible. Les analyses de sensibilité portant uniquement sur les doses autorisées par la Food and Drug Administration, les doses élevées par rapport aux doses faibles, le risque de biais et les céphalées modérées à sévères au début de l'étude ont confirmé les principaux résultats pour les critères d'évaluation primaires et secondaires.
Conclusions : Dans l'ensemble, l'élétriptan, le rizatriptan, le sumatriptan et le zolmitriptan présentaient les meilleurs profils et étaient plus efficaces que les médicaments récemment mis sur le marché, à savoir le lasmiditan, le rimegepant et l'ubrogepant. Bien que des analyses coût-efficacité soient justifiées et qu'une attention particulière doive être accordée aux patients présentant un profil cardiovasculaire à haut risque, les triptans les plus efficaces devraient être considérés comme le traitement aigu privilégié de la migraine et inclus dans la liste des médicaments essentiels de l'OMS afin de promouvoir l'accessibilité mondiale et l'uniformisation des normes de soins.
26/09/2024
L’apport en folate et le risque de cancer de l’endomètre : une méta-analyse dose-réponse
Urologie-néphrologie Oncologie
Jusqu’au 1er février 2024, les auteurs ont effectué une recherche approfondie à l’aide de PubMed, d’EMBASE, de la Bibliothèque Cochrane et de Web of Science. Le logiciel Stata 14 a été utilisé pour analyser les résultats de l’article. Le protocole de l’étude a été enregistré dans PROSPERO (CRD42024505943), et la méta-analyse a été réalisée conformément aux directives PRISMA.
9 études cas-témoins et 6 études de cohorte ont été incluses, comprenant 379 570 participants et 8660 cas de cancer de l’endomètre.
Le niveau le plus élevé de consommation de folate était associé à une réduction de 10 % de l’occurrence des cancers de l’endomètre (risque relatif [RR] = 0,90, intervalles de confiance [IC] à 95 % : 0,78-1,05, I2 = 63,2 %) par rapport au niveau d’apport le plus faible. L’association a montré une tendance linéaire statistiquement significative (P = 0,231), avec un RR combiné de 0,974 (IC à 95 % : 0,968-0,981) pour chaque apport quotidien de 50 microgrammes de folate.
CONCLUSION : L’apport en folate peut réduire le risque de cancer de l’endomètre.
Source(s) :
Long J ; Wang D ; Yang M ; Pang Y ; Li M ; Qin S ; Cui K
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24/09/2024
Dermatologie et Vénérologie
Des analyses statistiques des mesures des résultats ont été effectuées à l’aide du logiciel Review Manager 5.3.
La méta-analyse a porté sur 4 études au total.
Comparativement au placebo, l'upadacitinib à des doses de 15 et 30 mg a été associé à une amélioration significative de l'indice de surface et de gravité de l'eczéma de 75 % ([odds ratio, OR = 11,06, intervalle de confiance à 95 %, IC (6,78-18,04), P < .00001] ; [OR = 21,73, IC à 95 % (12,73-37,11), P < . 00001]), une réduction de l'échelle d'évaluation numérique >=4 ([OR = 6,16, IC à 95 % (3,56-10,64), P < .00001] ; [OR = 10,58, IC à 95 % (6,12-18,29), P < . 00001]), et l'amélioration de l'évaluation globale de l'investigateur à 0/1 ([OR = 8,85, IC 95 % (4,86-16,10), P < .00001] ; [OR = 21,43, IC 95 % (11,64-39,46), P < .00001]).
En ce qui concerne la sécurité, l'upadacitinib aux doses de 15 et 30 mg a été associé à une augmentation statistiquement significative de l'incidence globale des événements indésirables par rapport au placebo ([OR = 1,57, IC à 95 % (1,01-2,44), P = 0,04] ; [OR = 2,21, IC à 95 % (1,44-3,41), P = 0,0003]). Néanmoins, aucune disparité statistiquement significative n'a été découverte dans la survenue d'événements indésirables graves entre l'upadacitinib et le placebo ([OR = 1,02, IC à 95 % (0,27-3,84), P = 0,98] ; [OR = 0,42, IC à 95 % (0,09-1,93), P = 0,26]).
CONCLUSION : Les résultats de cette méta-analyse indiquent que l'upadacitinib fait preuve d'une efficacité et d'une tolérabilité substantielles dans le traitement de la dermatite atopique modérée à sévère chez les adolescents. De plus, l'upadacitinib permet une réduction rapide du prurit et une amélioration marquée des symptômes et des signes, la dose de 30 mg ayant un effet thérapeutique plus prononcé que la dose de 15 mg.
Source(s) :
Huang L ; Zhao D ; Lin H ; Zheng H ; Li X ; Chen L ; Tang P
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24/09/2024
Endocrinologie et métabolisme Neurologie
L’étude transversale a utilisé les données de la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) 2013-2018. Une régression logistique ajustée à plusieurs variables a été utilisée pour évaluer l’association entre la dépression et le risque d’infertilité, et l’analyse de médiation a consisté à examiner l’effet médiateur de l’obésité. Ensuite, les auteurs ont effectué des analyses RM pour étudier l’effet causal de la dépression sur l’infertilité. Les variables instrumentales de la dépression ont été obtenues à partir d’une méta-analyse d’association à l’échelle du génome (135 458 cas et 344 901 témoins), et des données sommaires pour l’infertilité ont été obtenues à partir de la base de données FinnGen (6 481 cas et 68 969 témoins).
Dans l’étude transversale, un total de 2 915 participants âgés de 18 à 45 ans ont été inclus, dont 389 étaient infertiles. La dépression était fortement associée à un risque accru d’infertilité (RC = 1,66, IC à 95 % : 1,19, 2,33), et cette relation restait significative dans les dépressions légères (RC = 1,45, IC à 95 % : 1,09, 1,93), modérées (RC = 1,89, IC à 95 % : 1,26, 2,84) et sévères (RC = 1,74, IC à 95 % : 1,02, 2,99).
L’analyse de médiation a montré que l’obésité représentait 7,15 % et 15,91 % de la relation entre la dépression et l’infertilité pour l’indice de masse corporelle et le tour de taille. La dépression augmentait significativement le risque d’infertilité dans les populations d’obésité générale (RC = 1,81, IC à 95 % = 1,20-2,73, P<0,01) et d’obésité abdominale (RC = 1,57, IC à 95 % = 1,08-2,27, P = 0,02). De plus, l’analyse RM a également révélé une relation de cause à effet positive significative entre la dépression génétiquement prédite et l’infertilité (RC = 1,32, IC à 95 % : 1,03, 1,70).
Conclusion: La dépression est associée à un risque accru d’infertilité, l’obésité jouant un rôle médiateur important. Cette étude souligne l’importance d’intégrer la santé mentale et la gestion du poids dans les stratégies de traitement de l’infertilité.
Source(s) :
Ting Xu, Yuan Zhuang, Huabin Cao, Jingqi Yang
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