Hépatite B & grossesse : alerte silencieuse ?
Infectiologie
#HépatiteB #Infectiologie #Grossesse
L’hépatite B est une
infection virale du foie qui peut évoluer vers une forme chronique,
engendrant des complications graves telles que la cirrhose ou le cancer
hépatocellulaire. En 2022, plus de 254 millions de personnes vivaient avec
le virus, faisant de l’hépatite B la deuxième cause de mortalité infectieuse
dans le monde, après la COVID-19. Chez les femmes enceintes, le principal
enjeu est la transmission mère-enfant, qui expose le nouveau-né à un
risque élevé d’infection chronique à vie.
Bien que l’Organisation mondiale
de la santé ait fixé l’objectif d’éliminer l’hépatite B comme menace pour la
santé publique d’ici 2030, de nombreux pays — notamment ceux à revenu
faible ou intermédiaire — font encore face à une couverture vaccinale limitée
et à un dépistage prénatal insuffisant. Par exemple, en Éthiopie, de nombreuses
études ont été menées sur la prévalence du virus chez les femmes enceintes,
avec des résultats très variables (de 2,3 % à 7,9 %) et des facteurs de
risque multiples identifiés.
Les principaux défis résident
dans la mise en œuvre d’un dépistage systématique durant la grossesse,
la prévention efficace de la transmission périnatale et un meilleur
accès aux soins. Face à ces enjeux, cette étude vise à estimer la
prévalence de l’hépatite B chez les femmes enceintes. Elle cherche également à
identifier les principaux facteurs de risque afin d’éclairer les stratégies de
prévention et d’orientation des politiques de santé publique.
HBV chez les futures mamans
: qui, où, combien ?
43 études menées entre 2003
et 2024, totalisant 17 056 femmes enceintes à travers différentes
régions éthiopiennes, ont été sélectionnées.
L’étude révèle une prévalence
globale de l’hépatite B chez les femmes enceintes en Éthiopie de 6 %
[IC95 % : 5–7 %], ce qui correspond à un niveau d’endémie intermédiaire selon
les critères de l’OMS. Les régions de Tigray et de Somalie présentent les taux
les plus élevés, atteignant chacune 7 %. Plusieurs facteurs de risque
significatifs ont été identifiés, notamment le fait d’avoir des partenaires
sexuels multiples (OR = 12,69), une transfusion sanguine antérieure (OR
= 1,99), un antécédent d’avortement (OR = 3,52), un tatouage corporel
(OR = 1,70), une intervention chirurgicale (OR = 9,87), le partage
d’objets tranchants (OR = 9,24), ainsi qu’un antécédent familial
d’infection par l’hépatite B (OR = 11,20). L’analyse n’a révélé aucun biais
de publication significatif, et les résultats se sont montrés robustes dans les
tests de sensibilité.
Stopper la chaîne : un défi
à portée de main
L’hépatite B est une infection
virale du foie pouvant entraîner des complications graves et se
transmettre de la mère à l’enfant, rendant la prévention périnatale
essentielle. L’un des principaux défis reste la réduction de cette
transmission verticale, notamment par un meilleur dépistage
prénatal, un accès élargi à la vaccination et une prise en charge
efficace des cas dépistés. Dans ce contexte, cette étude avait pour but
d’estimer la prévalence de l’hépatite B chez les femmes enceintes en Éthiopie,
tout en identifiant les facteurs de risque associés. Les résultats mettent en
évidence une prévalence intermédiaire de 6 %, et plusieurs facteurs
modifiables associés à l’infection. Ces données montrent la nécessité de renforcer
les actions de prévention, en intégrant le dépistage systématique aux soins
prénatals, en améliorant la couverture vaccinale et en menant des recherches
plus approfondies pour mieux comprendre la transmission de l’hépatite B pendant
la grossesse.

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