L’exercice combiné, une stratégie gagnante pour la forme cardiorespiratoire post-cancer du sein
Oncologie
#Oncologie #ExercicePhysique
#CancerDuSein #FitnessCardiorespiratoire
Le cancer du sein, bien que de mieux en mieux traité, expose les patientes à un risque accru de toxicité cardiovasculaire liée aux traitements. Cette toxicité peut entraîner une baisse significative de la forme cardiorespiratoire (CRF), une composante essentielle de la santé globale, étroitement liée à la mortalité cardiovasculaire et globale. Malgré l’intérêt croissant pour les bénéfices de l’activité physique chez les survivantes, aucune recommandation claire ne permettait jusqu’à présent d’identifier le type d’exercice le plus efficace pour améliorer la CRF.
Cette revue systématique avec méta-analyse en réseau bayésienne visait donc à comparer l’efficacité de 12 types d’exercices différents afin d’identifier le protocole optimal chez les femmes survivantes d’un cancer du sein.
Mieux comprendre pour mieux prescrire
Méthodologie rigoureuse : L’analyse a inclus 41 essais contrôlés randomisés regroupant 2 606 participantes. Les auteurs ont utilisé des outils statistiques avancés sous modèle bayésien pour évaluer les différences moyennes (MD) de VO₂max, le gold standard de la CRF.
Les interventions ont été classées selon leur intensité, fréquence, durée, mode (continu ou fractionné), et association ou non à un entraînement en résistance musculaire.
Les types d'exercices les plus efficaces comparés aux soins usuels étaient :
Entraînement aérobie modéré à vigoureux (M–V) : amélioration significative de la CRF (MD : +3.4 ; 95% CrI : 1.9–5.0 ; forte certitude). ·
Entraînement fractionné à haute intensité (HIIT) : amélioration significative (MD : +2.9 ; 95% CrI : 1.2–4.6 ; faible certitude). ·
Entraînement continu à intensité modérée (MICT) : amélioration modeste (MD : +1.6 ; 95% CrI : 0.13–3.1 ; faible certitude). ·
Exercice combiné (M–V + RE) : combinaison de cardio modéré à vigoureux et renforcement musculaire, offrant l'amélioration la plus importante (MD : +4.3 ; 95% CrI : 2.5–6.1 ; certitude modérée).
De plus, M–V + RE surpassait significativement le MICT (MD : +2.7 ; 95% CrI : 0.4–5.0), ce qui souligne l’intérêt d’un programme mixte.
Le classement SUCRA (Surface Under the Cumulative Ranking Curve) plaçait M–V + RE en tête (88.15%), suivi de HIIT + MICT (79.69%), puis de M–V seul (76.48%).
Enfin, le moment d’initiation de l’exercice (pendant ou après traitement) n’influençait pas significativement les résultats, ce qui suggère que l’exercice est bénéfique quel que soit le moment de sa mise en œuvre.
Parmi les limitations notables : ·
Manque de comparaisons directes entre exercices, ·
Taille d’échantillons souvent modeste, ·
Absence d’analyse approfondie sur les effets secondaires ou l’observance.
Les perspectives de recherche devraient désormais s’orienter vers des randomisés de plus grande envergure, comparant directement les types d’exercices, en considérant aussi la sécurité, la tolérance, et la faisabilité en pratique clinique. Il sera également crucial d'intégrer les préférences des patientes, leur niveau de fatigue et leurs contraintes personnelles dans la prescription.
Le cancer du sein, bien que de mieux en mieux traité, expose les patientes à un risque accru de toxicité cardiovasculaire liée aux traitements. Cette toxicité peut entraîner une baisse significative de la forme cardiorespiratoire (CRF), une composante essentielle de la santé globale, étroitement liée à la mortalité cardiovasculaire et globale. Malgré l’intérêt croissant pour les bénéfices de l’activité physique chez les survivantes, aucune recommandation claire ne permettait jusqu’à présent d’identifier le type d’exercice le plus efficace pour améliorer la CRF.
Cette revue systématique avec méta-analyse en réseau bayésienne visait donc à comparer l’efficacité de 12 types d’exercices différents afin d’identifier le protocole optimal chez les femmes survivantes d’un cancer du sein.
Mieux comprendre pour mieux prescrire
Méthodologie rigoureuse : L’analyse a inclus 41 essais contrôlés randomisés regroupant 2 606 participantes. Les auteurs ont utilisé des outils statistiques avancés sous modèle bayésien pour évaluer les différences moyennes (MD) de VO₂max, le gold standard de la CRF.
Les interventions ont été classées selon leur intensité, fréquence, durée, mode (continu ou fractionné), et association ou non à un entraînement en résistance musculaire.
Les types d'exercices les plus efficaces comparés aux soins usuels étaient :
Entraînement aérobie modéré à vigoureux (M–V) : amélioration significative de la CRF (MD : +3.4 ; 95% CrI : 1.9–5.0 ; forte certitude). ·
Entraînement fractionné à haute intensité (HIIT) : amélioration significative (MD : +2.9 ; 95% CrI : 1.2–4.6 ; faible certitude). ·
Entraînement continu à intensité modérée (MICT) : amélioration modeste (MD : +1.6 ; 95% CrI : 0.13–3.1 ; faible certitude). ·
Exercice combiné (M–V + RE) : combinaison de cardio modéré à vigoureux et renforcement musculaire, offrant l'amélioration la plus importante (MD : +4.3 ; 95% CrI : 2.5–6.1 ; certitude modérée).
De plus, M–V + RE surpassait significativement le MICT (MD : +2.7 ; 95% CrI : 0.4–5.0), ce qui souligne l’intérêt d’un programme mixte.
Le classement SUCRA (Surface Under the Cumulative Ranking Curve) plaçait M–V + RE en tête (88.15%), suivi de HIIT + MICT (79.69%), puis de M–V seul (76.48%).
Enfin, le moment d’initiation de l’exercice (pendant ou après traitement) n’influençait pas significativement les résultats, ce qui suggère que l’exercice est bénéfique quel que soit le moment de sa mise en œuvre.
Parmi les limitations notables : ·
Manque de comparaisons directes entre exercices, ·
Taille d’échantillons souvent modeste, ·
Absence d’analyse approfondie sur les effets secondaires ou l’observance.
Les perspectives de recherche devraient désormais s’orienter vers des randomisés de plus grande envergure, comparant directement les types d’exercices, en considérant aussi la sécurité, la tolérance, et la faisabilité en pratique clinique. Il sera également crucial d'intégrer les préférences des patientes, leur niveau de fatigue et leurs contraintes personnelles dans la prescription.

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