. Les données de la base nationale Covid-19 (tests virologiques, statut vaccinal, données cliniques liées aux hospitalisations et décès en rapport avec la Covid-19) disponibles depuis le début de la pandémie ont été extraites. La protection était définie par la réduction de la sensibilité à l’infection chez les individus préalablement infectés versus ceux n’ayant jamais été en contact avec le virus. Tous les patients antérieurement infectés avaient bénéficié d’un test PCR positif au moins 90 jours avant la réinfection. Ces cas positifs étaient appariés aux témoins négatifs selon l’âge, le sexe, la nationalité et la date de positivité.
Les résultats obtenus étaient les suivants : l’efficacité d’une infection antérieure en prévention d’une réinfection était estimée à 90,2% contre le variant alpha ; 85,7 % contre le variant bêta ; 92,0% contre le variant delta ;
56,0% contre le variant omicron. Aucune réinfection n’a entrainé de forme critique ou létale de la maladie. La protection contre ces formes sévères a été estimée à 69,4% contre le variant alpha, 88,0% contre le variant bêta, 100% contre delta et
87,8% contre omicron. Précisons néanmoins qu’une des limites de cette étude réside dans l’âge médian de la population concernée (31 à 35 ans) représentatif de la population qatarie mais plus jeune qu’en France (âge médian 43,6 ans pour les femmes ; 40,8 ans pour les hommes au 1er janvier 2022 selon l’Insee).
Les résultats de ces travaux sont en faveur d’une protection efficace (environ 90%) conférée par une infection préalable à SARS-CoV-2 vis-à-vis d’une réinfection par les variants alpha, bêta et delta, confirmant les résultats d’études antérieures. Néanmoins, si cette protection reste présente en cas de réinfection par le variant omicron, l’efficacité est moindre, estimée à environ 60%. Elément rassurant : une infection antérieure protège efficacement des hospitalisations et décès en cas de réinfection, quel que soit le variant.