Cette année, la Guinée a fait face à de nouvelles infections au virus Ebola chez 16 patients confirmés. Douze patients sont décédés. Ces infections surviennent 7 ans après la déclaration de la première épidémie de maladie à virus Ebola, qui avait fait plus de 11000 victimes en Afrique de l’Ouest. A la différence de l’épidémie de 2014, le réservoir de cette nouvelle infection ne serait non pas d’origine animale. L’étude génomique virale suggère en effet une résurgence virale chez un ancien malade. Il s’agit de la conclusion d’une étude génomique du virus de l’épidémie 2021 récemment publiée dans la revue Nature.
Les auteurs ont étudié le génome viral chez 12 patients infectés en 2021 et ont identifié une espèce similaire à celle de 2014, Ebolavirus Zaïre. L’étude phylogénétique montre une divergence considérablement plus faible que celle attendue lors d'une transmission interhumaine soutenue. Les résultats de cette analyse suggèrent que le virus de 2021 ne provient pas du débordement d’un réservoir animal mais d’une infection persistante avec une réplication réduite ou une période de latence chez un des survivants de l’épidémie de 2014. Il est effectivement bien établi que le virus Ebola peut rester latent dans les cellules des fluides biologiques. Les patients sont asymptomatiques lors de cette phase de latence.
Ces données confortent la nécessité de mise en place d’un protocole de suivi médical rapproché et à long terme des patients guéris d’une infection par le virus Ebola. L’objectif est de prévenir toute résurgence d’épidémie après une période de latence dont la durée est imprévisible et pourrait, comme démontré ici, durer plusieurs années. Il est par ailleurs indispensable de mettre en place des mesures afin d’éviter toute stigmatisation de ces patients.
Les auteurs ont étudié le génome viral chez 12 patients infectés en 2021 et ont identifié une espèce similaire à celle de 2014, Ebolavirus Zaïre. L’étude phylogénétique montre une divergence considérablement plus faible que celle attendue lors d'une transmission interhumaine soutenue. Les résultats de cette analyse suggèrent que le virus de 2021 ne provient pas du débordement d’un réservoir animal mais d’une infection persistante avec une réplication réduite ou une période de latence chez un des survivants de l’épidémie de 2014. Il est effectivement bien établi que le virus Ebola peut rester latent dans les cellules des fluides biologiques. Les patients sont asymptomatiques lors de cette phase de latence.
Ces données confortent la nécessité de mise en place d’un protocole de suivi médical rapproché et à long terme des patients guéris d’une infection par le virus Ebola. L’objectif est de prévenir toute résurgence d’épidémie après une période de latence dont la durée est imprévisible et pourrait, comme démontré ici, durer plusieurs années. Il est par ailleurs indispensable de mettre en place des mesures afin d’éviter toute stigmatisation de ces patients.
Source(s) :
Nature, le 23/09/2021 ;
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