Les lésions microvasculaires aiguës et diffuses caractéristiques de l’hypertension artérielle maligne ainsi que leur retentissement viscéral sévère et rapidement évolutif multi-systémique ophtalmologique, cardiologique et rénal sont bien démontrés. En revanche, l'atteinte cérébrale est considérée plus rare et est moins décrite, contrastant avec sa sévérité. Qu’en est-il chez les patients asymptomatiques sur le plan neurologique ?
Les données d’imagerie par résonance magnétique cérébrale ont été analysées rétrospectivement chez des patients admis pour une hypertension artérielle maligne, entre 2008 et 2018 au CHU de Bordeaux, indépendamment du statut clinique neurologique. Plus spécifiquement a été précisée par un opérateur expérimenté, pour chaque IRM, l’existence de lésions évocatrices de syndrome d'encéphalopathie postérieure réversible (PRES), d'accident vasculaire cérébral ischémique, d'hématome intra-parenchymateux et/ou de microangiopathie. Les résultats de cette étude monocentrique ont fait l’objet d’une publication récente dans la revue Journal of Hypertension.
Parmi les 92 patients présentant une HTA maligne et ayant bénéficié de la réalisation d’une IRM cérébrale, 58 patients étaient asymptomatiques sur le plan neurologique (hommes 66%, âge moyen 45,6 ± 11,3 ans). L'IRM cérébrale était dite normale chez 26% des patients, mais objectivait au moins une lésion aiguë pour 29% des patients, avec un SVD score (Small Vessel Disease score) ≥ 2 pour 52% des patients. A contrario, chez les patients présentant une symptomatologie neurologique, ces résultats étaient respectivement de 9%, 53% et 70 %. Parmi les patients asymptomatiques sur le plan neurologique, il a été mis en évidence un PRES pour 16% d’entre eux, et un AVC ischémique et/ou hématome cérébral pour 31% d’entre eux.
Au total, ces résultats sont en faveur d’une décorrélation clinico-radiologique concernant l’atteinte d’organe cible au niveau cérébral chez les patients présentant une HTA maligne, étant donné la relative fréquence des diagnostics posés (PRES, hématome récent, AVC ischémique et microangiopathie cérébrale) et leur sévérité, chez des patients pourtant asymptomatiques neurologiquement à l’admission. Ces données questionnent bien évidemment quant à l’indication et la recommandation systématiques de la réalisation d’une IRM cérébrale en cas d’HTA maligne. Le pronostic cérébro-vasculaire et cognitif reste à établir.
Les données d’imagerie par résonance magnétique cérébrale ont été analysées rétrospectivement chez des patients admis pour une hypertension artérielle maligne, entre 2008 et 2018 au CHU de Bordeaux, indépendamment du statut clinique neurologique. Plus spécifiquement a été précisée par un opérateur expérimenté, pour chaque IRM, l’existence de lésions évocatrices de syndrome d'encéphalopathie postérieure réversible (PRES), d'accident vasculaire cérébral ischémique, d'hématome intra-parenchymateux et/ou de microangiopathie. Les résultats de cette étude monocentrique ont fait l’objet d’une publication récente dans la revue Journal of Hypertension.
Parmi les 92 patients présentant une HTA maligne et ayant bénéficié de la réalisation d’une IRM cérébrale, 58 patients étaient asymptomatiques sur le plan neurologique (hommes 66%, âge moyen 45,6 ± 11,3 ans). L'IRM cérébrale était dite normale chez 26% des patients, mais objectivait au moins une lésion aiguë pour 29% des patients, avec un SVD score (Small Vessel Disease score) ≥ 2 pour 52% des patients. A contrario, chez les patients présentant une symptomatologie neurologique, ces résultats étaient respectivement de 9%, 53% et 70 %. Parmi les patients asymptomatiques sur le plan neurologique, il a été mis en évidence un PRES pour 16% d’entre eux, et un AVC ischémique et/ou hématome cérébral pour 31% d’entre eux.
Au total, ces résultats sont en faveur d’une décorrélation clinico-radiologique concernant l’atteinte d’organe cible au niveau cérébral chez les patients présentant une HTA maligne, étant donné la relative fréquence des diagnostics posés (PRES, hématome récent, AVC ischémique et microangiopathie cérébrale) et leur sévérité, chez des patients pourtant asymptomatiques neurologiquement à l’admission. Ces données questionnent bien évidemment quant à l’indication et la recommandation systématiques de la réalisation d’une IRM cérébrale en cas d’HTA maligne. Le pronostic cérébro-vasculaire et cognitif reste à établir.
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