26/12/2025
Zinc, arme naturelle contre les virus ?
Infectiologie
Les infections virales des voies
respiratoires (IVVR), telles que le rhume ou la grippe, sont responsables d’un fardeau
considérable sur les plans individuel et collectif. Elles entraînent des millions
de consultations, une consommation massive de traitements symptomatiques,
une perte de productivité et, dans certains cas, des complications
sévères. Les traitements conventionnels sont essentiellement symptomatiques,
sans réelle action antivirale directe, et la surconsommation d’antibiotiques
reste préoccupante.
Dans ce contexte, le zinc, oligo-élément essentiel impliqué dans l’immunité innée et adaptative, suscite un intérêt croissant comme agent préventif ou thérapeutique naturel. Bien que des essais aient rapporté des effets bénéfiques, les résultats sont hétérogènes et souvent limités par des méthodologies variables. Dans ce contexte, cette étude a été initiée de sorte à évaluer l’efficacité et l’innocuité du zinc dans la prévention et le traitement des infections virales respiratoires aiguës (IVRA) chez l’adulte.
28 essais cliniques randomisés ont été sélectionnés. Les 5446 adultes inclus ont été répartis aléatoirement en deux groupes :
Les formulations de zinc variaient entre gluconate, acétate et sulfate, administrées par voie orale, sublinguale ou intranasale, avec des posologies allant de 15 mg à 300 mg/jour, sur des durées variables. Dans les études de prévention, le zinc s’est montré significativement efficace. Les participants sous supplémentation avaient 31 % de risque en moins de développer une IVRA. Ces résultats étaient d’autant plus marqués que la supplémentation durait au moins 3 à 6 mois, notamment en contexte hivernal ou chez les personnes à risque d’exposition fréquente (soignants, enseignants, etc.).
Pour le traitement, les résultats étaient également encourageants. Le zinc permettait de réduire la durée des symptômes de 1,8 à 2,2 jours en moyenne, avec une diminution de la sévérité dès le 3e jour de prise, comparé au placebo. Cet effet était plus prononcé lorsque la prise débutait dans les 24 premières heures après l’apparition des symptômes, soulignant l’importance d’une administration précoce.
Concernant la tolérance, le zinc était globalement bien supporté. Les effets secondaires les plus fréquents incluaient des troubles digestifs légers (nausées, inconfort gastrique), un goût métallique transitoire, ou une irritation nasale pour les formes intranasales. Aucun événement indésirable grave n’a été directement attribué à la supplémentation.
Les infections virales respiratoires aiguës représentent un problème de santé publique mondial, en l'absence de traitement curatif spécifique. Un défi majeur réside dans l’identification d’interventions simples, accessibles et efficaces pour prévenir ou atténuer ces infections, tout en réduisant le recours inutile aux antibiotiques.
Dans ce contexte, cette étude avait pour objectif d’évaluer rigoureusement l’efficacité et la tolérance du zinc en prévention et en traitement des IVRA chez l’adulte. Les résultats confirment un effet bénéfique significatif sur la réduction du risque d’infection, la durée des symptômes et leur sévérité, en particulier lorsque le zinc est administré précocement. Ce constat renforce l’intérêt du zinc comme option complémentaire, naturelle et bien tolérée, dans une stratégie globale de prise en charge des infections virales respiratoires.
Toutefois, des limites de cette étude persistent et justifient la poursuite de nouvelles recherches. Ces recherches incluront des essais cliniques randomisés de grande ampleur, une standardisation des formulations, des doses et des modalités d’administration. Un suivi à long terme est aussi indispensable pour évaluer l’innocuité du traitement. Il sera également essentiel d’explorer l’impact du statut nutritionnel initial en zinc. La caractérisation des populations les plus répondeuses (personnes âgées, patients immunodéprimés, sujets carencés) est également crucial ; de même que l’évaluation de l’intégration du zinc dans les politiques de santé publique, notamment en période épidémique.
Dans ce contexte, le zinc, oligo-élément essentiel impliqué dans l’immunité innée et adaptative, suscite un intérêt croissant comme agent préventif ou thérapeutique naturel. Bien que des essais aient rapporté des effets bénéfiques, les résultats sont hétérogènes et souvent limités par des méthodologies variables. Dans ce contexte, cette étude a été initiée de sorte à évaluer l’efficacité et l’innocuité du zinc dans la prévention et le traitement des infections virales respiratoires aiguës (IVRA) chez l’adulte.
Le zinc peut-il vraiment raccourcir votre rhume ?
28 essais cliniques randomisés ont été sélectionnés. Les 5446 adultes inclus ont été répartis aléatoirement en deux groupes :
- Prévention des IVRA ;
- Traitement des IVRA.
Les formulations de zinc variaient entre gluconate, acétate et sulfate, administrées par voie orale, sublinguale ou intranasale, avec des posologies allant de 15 mg à 300 mg/jour, sur des durées variables. Dans les études de prévention, le zinc s’est montré significativement efficace. Les participants sous supplémentation avaient 31 % de risque en moins de développer une IVRA. Ces résultats étaient d’autant plus marqués que la supplémentation durait au moins 3 à 6 mois, notamment en contexte hivernal ou chez les personnes à risque d’exposition fréquente (soignants, enseignants, etc.).
Pour le traitement, les résultats étaient également encourageants. Le zinc permettait de réduire la durée des symptômes de 1,8 à 2,2 jours en moyenne, avec une diminution de la sévérité dès le 3e jour de prise, comparé au placebo. Cet effet était plus prononcé lorsque la prise débutait dans les 24 premières heures après l’apparition des symptômes, soulignant l’importance d’une administration précoce.
Concernant la tolérance, le zinc était globalement bien supporté. Les effets secondaires les plus fréquents incluaient des troubles digestifs légers (nausées, inconfort gastrique), un goût métallique transitoire, ou une irritation nasale pour les formes intranasales. Aucun événement indésirable grave n’a été directement attribué à la supplémentation.
Utile, mais pas magique !
Les infections virales respiratoires aiguës représentent un problème de santé publique mondial, en l'absence de traitement curatif spécifique. Un défi majeur réside dans l’identification d’interventions simples, accessibles et efficaces pour prévenir ou atténuer ces infections, tout en réduisant le recours inutile aux antibiotiques.
Dans ce contexte, cette étude avait pour objectif d’évaluer rigoureusement l’efficacité et la tolérance du zinc en prévention et en traitement des IVRA chez l’adulte. Les résultats confirment un effet bénéfique significatif sur la réduction du risque d’infection, la durée des symptômes et leur sévérité, en particulier lorsque le zinc est administré précocement. Ce constat renforce l’intérêt du zinc comme option complémentaire, naturelle et bien tolérée, dans une stratégie globale de prise en charge des infections virales respiratoires.
Toutefois, des limites de cette étude persistent et justifient la poursuite de nouvelles recherches. Ces recherches incluront des essais cliniques randomisés de grande ampleur, une standardisation des formulations, des doses et des modalités d’administration. Un suivi à long terme est aussi indispensable pour évaluer l’innocuité du traitement. Il sera également essentiel d’explorer l’impact du statut nutritionnel initial en zinc. La caractérisation des populations les plus répondeuses (personnes âgées, patients immunodéprimés, sujets carencés) est également crucial ; de même que l’évaluation de l’intégration du zinc dans les politiques de santé publique, notamment en période épidémique.
À lire également : Les Oméga-3 : un levier nutritionnel contre le cancer de la prostate
À propos de l'auteure – Ana Espino
Docteure en immunologie, spécialisée en virologie
Rédactrice scientifique, Ana est animée par la volonté de relier la recherche à l’impact concret. Spécialiste en immunologie, virologie, oncologie et études cliniques, elle s’attache à rendre la science complexe claire et accessible. Sa mission : accélérer le partage des savoirs et favoriser des décisions éclairées grâce à une communication percutante. Docteure en immunologie, spécialisée en virologie
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