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Bouger pour mieux dormir ?

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#TroubleUsageAlcool #AUD #Sommeil #ActivitéPhysique Le trouble de l’usage d’alcool (AUD) est une maladie chronique caractérisée par une consommation excessive et persistante d’alcool, souvent associée à de profondes perturbations du sommeil et des rythmes circadiens. Ces troubles, fréquents et pouvant persister même après le sevrage, entraînent une diminution de la qualité de vie, compliquent le processus de récupération et augmentent considérablement le risque de rechute. Les traitements pharmacologiques actuellement disponibles pour améliorer le sommeil dans l’AUD offrent une efficacité limitée et exposent à des risques d’effets indésirables ou d’interactions médicamenteuses. En parallèle, les approches non pharmacologiques spécifiquement adaptées à cette population restent peu explorées et manquent de données probantes. Le principal défi consiste donc à identifier des stratégies sûres, efficaces et facilement intégrables dans la prise en charge globale, capables d’améliorer la qualité et la quantité du sommeil et, par extension, de réduire le risque de rechute. C’est dans cette perspective que cette étude a été menée. L’objectif était d’évaluer l’impact de l’activité physique sur les paramètres du sommeil chez les consommateurs d’alcool, qu’ils soient en abstinence ou non, et de mettre en évidence les lacunes méthodologiques à combler pour orienter les futures recherches. Et si transpirer aidait à mieux dormir ? Cette revue a inclus 11 études portant sur plus de 41 000 participants adultes consommateurs d’alcool, avec ou sans trouble de l’usage d’alcool. Les interventions variaient en type, durée et intensité d’activité physique, et les mesures du sommeil reposaient majoritairement sur des questionnaires auto-administrés, parfois complétés par des enregistrements objectifs. Les résultats montrent que 81,8 % des études rapportent une amélioration des paramètres du sommeil liée à la pratique régulière d’une activité physique : réduction de l’insomnie, diminution de la fragmentation, amélioration de la qualité et/ou de la durée du sommeil. Ces effets ont été observés à différents stades de consommation, y compris en période d’abstinence, mais semblaient dépendre du niveau de consommation d’alcool et de l’intensité de l’activité physique pratiquée.
Aucune étude n’avait toutefois pour objectif principal l’évaluation de cet effet, ce qui limite la précision et la robustesse des conclusions.
Bouger pour briser le cycle de l’insomnie et de la rechute L’AUD est souvent accompagné de troubles du sommeil persistants qui alimentent un cercle vicieux de fatigue, de stress et de risque accru de rechute. Trouver des solutions non pharmacologiques, efficaces, sûres et simples à intégrer dans la prise en charge globale reste un défi majeur, d’autant que les approches médicamenteuses présentent des limites en termes d’efficacité et de tolérance. Cette étude avait pour objectif d’évaluer, à travers une revue systématique, l’impact de l’activité physique sur la qualité et la quantité du sommeil chez les consommateurs d’alcool, qu’ils soient abstinents ou non, tout en identifiant les lacunes méthodologiques qui freinent la production de recommandations précises. Les résultats suggèrent que l’activité physique pourrait constituer un levier thérapeutique prometteur pour améliorer le sommeil et soutenir la récupération globale, offrant ainsi une piste intéressante pour réduire le risque de rechute. Des essais plus longs et mieux standardisés, associant mesures objectives et subjectives et comparant différents formats d’activité physique, sont nécessaires pour confirmer ces résultats et définir des recommandations cliniques ciblées susceptibles d’être intégrées dans les stratégies de prise en charge de l’AUD.

Source(s) :
Duquet, L., et al. (2025). The Impact of Physical Activity on Sleep in Alcohol Users: A Systematic Review. Addiction biology, 30(7), e70050 ;

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