Un cancer hétérogène, une prise en charge en mutation
Oncologie
#CSM #NGS #Oncologie #Octobre
Rose #ThérapieCiblée
Le cancer du sein métastatique (CSM) reste une pathologie incurable aux formes cliniques très hétérogènes. Malgré les progrès récents, les traitements standards — hormonothérapie, chimiothérapie, immunothérapie — montrent des limites face aux résistances secondaires, à la variabilité génétique des tumeurs, et à l’épuisement progressif des options thérapeutiques. Dans ce contexte, la thérapie ciblée fondée sur les altérations moléculaires s’impose comme une stratégie émergente, promettant une médecine plus personnalisée, plus efficace et mieux tolérée.
Le défi majeur dans l’utilisation de la thérapie ciblée réside dans la caractérisation précise du profil génétique tumoral, afin d’identifier les altérations exploitables. Le développement des technologies de séquençage de nouvelle génération (NGS) permet désormais d’orienter certaines décisions thérapeutiques, ouvrant la voie à une prise en charge basée sur les biomarqueurs tumoraux.
Cette étude a été initiée de sorte à faire le point sur les thérapies ciblées actuellement disponibles ou en cours de développement, fondées sur l’identification d’altérations moléculaires spécifiques dans le cancer du sein métastatique.
Dans cette étude, les principales altérations génétiques exploitables dans le CSM ainsi que les thérapies ciblées associées ont été sélectionnées. Parmi les anomalies les plus fréquemment étudiées figurent les mutations de PIK3CA, ESR1, les altérations de BRCA1/2, ainsi que les réarrangements de HER2, AKT1 ou NTRK. Le recours au NGS permet d’identifier ces profils tumoraux pour orienter les décisions thérapeutiques. L’efficacité des traitements est évaluée en tenant compte de la réponse tumorale, de la survie sans progression et de la tolérance.
Le pictilisib et l’alpelisib illustrent les progrès réalisés chez les patientes porteuses d’une mutation PIK3CA, notamment lorsqu’ils sont associés aux inhibiteurs de CDK4/6, avec un bénéfice démontré en termes de contrôle tumoral. Pour les mutations BRCA1/2, les inhibiteurs de PARP tels que olaparib et talazoparib sont désormais intégrés aux stratégies de traitement. Le trastuzumab deruxtecan, conjugué anticorps-médicament, s’est imposé comme une option efficace même chez les patientes présentant une faible expression de HER2, remettant en question les anciennes classifications thérapeutiques.
Par ailleurs, des cibles émergentes comme les mutations AKT1, FGFR, NTRK, ainsi que les tumeurs MSI-high ou à forte charge mutationnelle (TMB-high) ouvrent la voie à des approches innovantes, notamment en immunothérapie. Dans ce paysage évolutif, le séquençage NGS devient un outil décisionnel central, bien qu’encore sous-exploité dans de nombreuses régions du monde.
Le cancer du sein métastatique reste une pathologie grave, évolutive et incurable à ce jour. Sa complexité génétique et la variabilité des réponses aux traitements posent un réel défi pour les cliniciens. L’objectif de cette revue était d’identifier les altérations moléculaires pertinentes et les thérapies ciblées associées, afin de mieux adapter la prise en charge aux profils tumoraux individuels.
Les données actuelles confirment que certaines mutations génétiques (comme PIK3CA ou BRCA1/2) permettent d’orienter efficacement le traitement, prolongeant la survie et retardant la progression. Toutefois, l’accès limité au séquençage, le manque de standardisation des analyses et l’absence de thérapies disponibles pour de nombreuses altérations freinent la généralisation de cette approche.
Les prochains travaux devront se concentrer sur la généralisation du profilage génomique en pratique clinique, le développement de thérapies pour les altérations rares, et la création de protocoles intégrant la biologie tumorale en temps réel pour une véritable médecine de précision.
Le cancer du sein métastatique (CSM) reste une pathologie incurable aux formes cliniques très hétérogènes. Malgré les progrès récents, les traitements standards — hormonothérapie, chimiothérapie, immunothérapie — montrent des limites face aux résistances secondaires, à la variabilité génétique des tumeurs, et à l’épuisement progressif des options thérapeutiques. Dans ce contexte, la thérapie ciblée fondée sur les altérations moléculaires s’impose comme une stratégie émergente, promettant une médecine plus personnalisée, plus efficace et mieux tolérée.
Le défi majeur dans l’utilisation de la thérapie ciblée réside dans la caractérisation précise du profil génétique tumoral, afin d’identifier les altérations exploitables. Le développement des technologies de séquençage de nouvelle génération (NGS) permet désormais d’orienter certaines décisions thérapeutiques, ouvrant la voie à une prise en charge basée sur les biomarqueurs tumoraux.
Cette étude a été initiée de sorte à faire le point sur les thérapies ciblées actuellement disponibles ou en cours de développement, fondées sur l’identification d’altérations moléculaires spécifiques dans le cancer du sein métastatique.
Cibler pour mieux traiter ?
Dans cette étude, les principales altérations génétiques exploitables dans le CSM ainsi que les thérapies ciblées associées ont été sélectionnées. Parmi les anomalies les plus fréquemment étudiées figurent les mutations de PIK3CA, ESR1, les altérations de BRCA1/2, ainsi que les réarrangements de HER2, AKT1 ou NTRK. Le recours au NGS permet d’identifier ces profils tumoraux pour orienter les décisions thérapeutiques. L’efficacité des traitements est évaluée en tenant compte de la réponse tumorale, de la survie sans progression et de la tolérance.
Le pictilisib et l’alpelisib illustrent les progrès réalisés chez les patientes porteuses d’une mutation PIK3CA, notamment lorsqu’ils sont associés aux inhibiteurs de CDK4/6, avec un bénéfice démontré en termes de contrôle tumoral. Pour les mutations BRCA1/2, les inhibiteurs de PARP tels que olaparib et talazoparib sont désormais intégrés aux stratégies de traitement. Le trastuzumab deruxtecan, conjugué anticorps-médicament, s’est imposé comme une option efficace même chez les patientes présentant une faible expression de HER2, remettant en question les anciennes classifications thérapeutiques.
Par ailleurs, des cibles émergentes comme les mutations AKT1, FGFR, NTRK, ainsi que les tumeurs MSI-high ou à forte charge mutationnelle (TMB-high) ouvrent la voie à des approches innovantes, notamment en immunothérapie. Dans ce paysage évolutif, le séquençage NGS devient un outil décisionnel central, bien qu’encore sous-exploité dans de nombreuses régions du monde.
La génétique pour guider la clinique
Le cancer du sein métastatique reste une pathologie grave, évolutive et incurable à ce jour. Sa complexité génétique et la variabilité des réponses aux traitements posent un réel défi pour les cliniciens. L’objectif de cette revue était d’identifier les altérations moléculaires pertinentes et les thérapies ciblées associées, afin de mieux adapter la prise en charge aux profils tumoraux individuels.
Les données actuelles confirment que certaines mutations génétiques (comme PIK3CA ou BRCA1/2) permettent d’orienter efficacement le traitement, prolongeant la survie et retardant la progression. Toutefois, l’accès limité au séquençage, le manque de standardisation des analyses et l’absence de thérapies disponibles pour de nombreuses altérations freinent la généralisation de cette approche.
Les prochains travaux devront se concentrer sur la généralisation du profilage génomique en pratique clinique, le développement de thérapies pour les altérations rares, et la création de protocoles intégrant la biologie tumorale en temps réel pour une véritable médecine de précision.

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