25/11/2025
Nutrition : alliée cachée des traitements anticancer ?
Oncologie
Par Ana Espino | Publié le 25 novembre 2025 | 3 min de lecture
Le traitement du cancer, qu’il repose sur la chimiothérapie, la radiothérapie ou l’immunothérapie, est fréquemment associé à des effets indésirables digestifs. Ces symptômes gastro-intestinaux ont un impact direct sur l’état nutritionnel des patients et peuvent compromettre l’efficacité des traitements oncologiques.
Les approches conventionnelles pour atténuer ces effets secondaires reposent principalement sur des médicaments symptomatiques (antiémétiques, antidiarrhéiques, etc.) mais présentent des limites, notamment en termes d’efficacité partielle, de tolérance, ou d’absence de réponse chez certains patients. De plus, la prise en charge nutritionnelle reste souvent sous-utilisée ou mal intégrée dans les protocoles oncologiques standards.
Les principaux défis résident dans le manque de recommandations claires, la variabilité interindividuelle des symptômes et la difficulté à démontrer l’efficacité isolée des interventions nutritionnelles dans un contexte clinique complexe.
L’objectif de cette revue narrative est donc d’examiner les preuves disponibles sur l’utilisation d’interventions nutritionnelles dans la gestion des symptômes digestifs induits par les traitements du cancer, et d’identifier des stratégies pratiques pouvant être intégrées dans la routine clinique.
Cette revue s’intéresse à des patients adultes traités pour un cancer, en se focalisant sur les interventions nutritionnelles mises en œuvre pour atténuer les symptômes digestifs induits par la chimiothérapie ou la radiothérapie. Les approches examinées incluent des ajustements alimentaires (modification des textures, régimes pauvres en FODMAP, apport en fibres), des supplémentations orales ciblées (glutamine, probiotiques, acides gras oméga-3, antioxydants), ainsi que le recours à des aliments fonctionnels.
Ces travaux démontrent que certaines interventions nutritionnelles peuvent atténuer la sévérité des troubles digestifs. La glutamine semble réduire la mucite, les probiotiques limitent les diarrhées post-radiothérapie, et les régimes pauvres en FODMAP ou enrichis en fibres améliorent les troubles intestinaux. L’ajout d’oméga-3 pourrait aussi jouer un rôle anti-inflammatoire. Toutefois, les études restent souvent petites, hétérogènes et peu standardisées, ce qui limite la généralisation des résultats. L’efficacité de ces interventions reste donc prometteuse, mais encore à confirmer par des essais cliniques plus robustes.
Les symptômes digestifs induits par les traitements anticancéreux restent fréquents, invalidants et souvent sous-estimés dans leur impact nutritionnel et fonctionnel. Leur prise en charge représente un véritable défi clinique, car les traitements pharmacologiques seuls ne suffisent pas toujours à les contrôler de manière optimale.
Dans ce contexte, cette étude vise à explorer les données existantes sur les interventions nutritionnelles efficaces afin d’identifier des solutions concrètes à intégrer dans la prise en charge des patients atteints de cancer.
Les résultats de cette revue indiquent que certaines stratégies nutritionnelles ciblées pourraient jouer un rôle significatif dans la réduction des symptômes gastro-intestinaux et l’amélioration de la qualité de vie des patients. Cette revue présente néanmoins certaines limites, qui justifient la nécessité de poursuivre les recherches. Des essais cliniques plus larges, rigoureux et ciblés seront nécessaires pour confirmer l’efficacité des interventions nutritionnelles selon le type de cancer et de traitement. Il est également essentiel d’intégrer davantage les nutritionnistes dans les équipes de soins pour proposer une prise en charge plus globale et personnalisée des patients.
À propos de l'auteure – Ana Espino
Docteure en immunologie, spécialisée en virologie
Rédactrice scientifique, Ana est animée par la volonté de relier la recherche à l’impact concret. Spécialiste en immunologie, virologie, oncologie et études cliniques, elle s’attache à rendre la science complexe claire et accessible. Sa mission : accélérer le partage des savoirs et favoriser des décisions éclairées grâce à une communication percutante.
Le traitement du cancer, qu’il repose sur la chimiothérapie, la radiothérapie ou l’immunothérapie, est fréquemment associé à des effets indésirables digestifs. Ces symptômes gastro-intestinaux ont un impact direct sur l’état nutritionnel des patients et peuvent compromettre l’efficacité des traitements oncologiques.
Les approches conventionnelles pour atténuer ces effets secondaires reposent principalement sur des médicaments symptomatiques (antiémétiques, antidiarrhéiques, etc.) mais présentent des limites, notamment en termes d’efficacité partielle, de tolérance, ou d’absence de réponse chez certains patients. De plus, la prise en charge nutritionnelle reste souvent sous-utilisée ou mal intégrée dans les protocoles oncologiques standards.
Les principaux défis résident dans le manque de recommandations claires, la variabilité interindividuelle des symptômes et la difficulté à démontrer l’efficacité isolée des interventions nutritionnelles dans un contexte clinique complexe.
L’objectif de cette revue narrative est donc d’examiner les preuves disponibles sur l’utilisation d’interventions nutritionnelles dans la gestion des symptômes digestifs induits par les traitements du cancer, et d’identifier des stratégies pratiques pouvant être intégrées dans la routine clinique.
Que vaut vraiment l’assiette face aux effets secondaires ?
Cette revue s’intéresse à des patients adultes traités pour un cancer, en se focalisant sur les interventions nutritionnelles mises en œuvre pour atténuer les symptômes digestifs induits par la chimiothérapie ou la radiothérapie. Les approches examinées incluent des ajustements alimentaires (modification des textures, régimes pauvres en FODMAP, apport en fibres), des supplémentations orales ciblées (glutamine, probiotiques, acides gras oméga-3, antioxydants), ainsi que le recours à des aliments fonctionnels.
Ces travaux démontrent que certaines interventions nutritionnelles peuvent atténuer la sévérité des troubles digestifs. La glutamine semble réduire la mucite, les probiotiques limitent les diarrhées post-radiothérapie, et les régimes pauvres en FODMAP ou enrichis en fibres améliorent les troubles intestinaux. L’ajout d’oméga-3 pourrait aussi jouer un rôle anti-inflammatoire. Toutefois, les études restent souvent petites, hétérogènes et peu standardisées, ce qui limite la généralisation des résultats. L’efficacité de ces interventions reste donc prometteuse, mais encore à confirmer par des essais cliniques plus robustes.
Mieux nourrir pour mieux tolérer ?
Les symptômes digestifs induits par les traitements anticancéreux restent fréquents, invalidants et souvent sous-estimés dans leur impact nutritionnel et fonctionnel. Leur prise en charge représente un véritable défi clinique, car les traitements pharmacologiques seuls ne suffisent pas toujours à les contrôler de manière optimale.
Dans ce contexte, cette étude vise à explorer les données existantes sur les interventions nutritionnelles efficaces afin d’identifier des solutions concrètes à intégrer dans la prise en charge des patients atteints de cancer.
Les résultats de cette revue indiquent que certaines stratégies nutritionnelles ciblées pourraient jouer un rôle significatif dans la réduction des symptômes gastro-intestinaux et l’amélioration de la qualité de vie des patients. Cette revue présente néanmoins certaines limites, qui justifient la nécessité de poursuivre les recherches. Des essais cliniques plus larges, rigoureux et ciblés seront nécessaires pour confirmer l’efficacité des interventions nutritionnelles selon le type de cancer et de traitement. Il est également essentiel d’intégrer davantage les nutritionnistes dans les équipes de soins pour proposer une prise en charge plus globale et personnalisée des patients.
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À propos de l'auteure – Ana Espino
Docteure en immunologie, spécialisée en virologie
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