30/05/2025
SEP progressive : et si le placenta ouvrait la voie ?
Neurologie
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La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune chronique et évolutive du système nerveux central, qui touche principalement les jeunes adultes. Elle se caractérise par une inflammation persistante, une démyélinisation des fibres nerveuses et une dégénérescence axonale progressive, responsables d’une large gamme de symptômes neurologiques. Si les formes rémittentes bénéficient de traitements immunomodulateurs efficaces, la forme secondairement progressive (SEP-SP), survient après plusieurs années et reste difficile à prendre en charge.
Dans la SEP-SP, les patients connaissent une aggravation continue du handicap neurologique, sans véritable poussée inflammatoire apparente, ce qui limite l’efficacité des traitements classiques. Les approches actuelles ciblent principalement la modulation de la réponse immunitaire, mais aucune stratégie ne permet de restaurer les fonctions neuronales perdues, ni de stopper la progression de la maladie. La résistance aux thérapeutiques existantes, le manque de réponse clinique et l’absence de traitements régénératifs représentent des défis majeurs dans cette population.
Dans ce contexte thérapeutique restreint, les cellules souches mésenchymateuses dérivées du placenta (PLMSCs) suscitent un intérêt croissant. Les données actuelles suggèrent qu’elles sont capables de moduler l’immunité, réduire l’inflammation et favoriser la protection, voire la réparation neuronale. Ces cellules sont peu immunogènes et présentent un excellent profil de sécurité. Elles constituent donc une option innovante et prometteuse pour les formes progressives de la SEP.
Cette étude a été initiée de sorte à évaluer la tolérance, la sécurité d’emploi et les effets cliniques, cognitifs, immunologiques et radiologiques exploratoires après une injection unique intraveineuse de PLMSCs. Ce protocole constitue une étape essentielle pour déterminer la faisabilité d’une approche cellulaire dans cette forme avancée et résistante de SEP.
Dans cette étude, cinq patients atteints de SEP-SP ont été sélectionnées et suivis pendant six mois, avec un protocole d’évaluation complet incluant :
Aucun effet indésirable grave n’a été rapporté, à l’exception de céphalées transitoires observées chez deux patients dans les heures suivant l’injection. Sur le plan neurologique, une amélioration clinique a été constatée avec une réduction significative du score EDSS (P < 0,0001).
Sur le plan cognitif, des gains notables ont été observés dans plusieurs sous-tests de la batterie neuropsychologique, traduisant une amélioration des fonctions attentionnelles, exécutives et mnésiques. L’imagerie par DTI a mis en évidence une réduction significative de la diffusivité radiale, suggérant une diminution du stress oxydatif cérébral. En parallèle, l’analyse fonctionnelle par IRM a montré une augmentation de la connectivité cérébrale fonctionnelle post-injection.
Du point de vue immunologique, une baisse significative de l’expression des marqueurs B CD19/CD20 a été observée, accompagnée d’une nette augmentation des niveaux d’IL-10, cytokine anti-inflammatoire, et d’une réduction marquée des cytokines pro-inflammatoires IL-6, TNFα et IL-17, indiquant un basculement vers un profil immunologique plus régulé et moins inflammatoire.
La sclérose en plaques secondairement progressive est une forme avancée de la maladie marquée par une accumulation irréversible du handicap, pour laquelle les options thérapeutiques restent limitées. Le principal défi repose sur l’inefficacité des traitements conventionnels, l’absence de stratégies de réparation neuronale et la progression silencieuse non contrôlée de l’inflammation et de la dégénérescence axonale.
Dans ce contexte, cette étude visait à évaluer la sécurité, la tolérabilité et les effets exploratoires cliniques, cognitifs, radiologiques et immunologiques d’une injection intraveineuse unique de cellules souches mésenchymateuses dérivées du placenta chez des patients atteints de SPMS. Les résultats obtenus suggèrent que l’administration de PLMSCs est bien tolérée, sans effet indésirable grave. Elle pourrait par ailleurs favorablement influencer les fonctions neurologiques, cognitives et immunitaires. Les données d’IRM avancée et l’évolution des biomarqueurs laissent entrevoir une potentielle action neuroprotectrice, voire réparatrice, des PLMSCs dans cette forme progressive.
Malgré ces observations prometteuses, l’étude présente plusieurs limites majeures qui justifient la poursuite des essais cliniques. Des essais cliniques conduits sur des cohortes plus larges, avec un suivi à long terme, un groupe témoin, et l’évaluation de schémas d’injections multiples, seront indispensables pour confirmer l’efficacité clinique réelle des PLMSCs et affiner leur intégration future dans la prise en charge de la SEP progressive.
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune chronique et évolutive du système nerveux central, qui touche principalement les jeunes adultes. Elle se caractérise par une inflammation persistante, une démyélinisation des fibres nerveuses et une dégénérescence axonale progressive, responsables d’une large gamme de symptômes neurologiques. Si les formes rémittentes bénéficient de traitements immunomodulateurs efficaces, la forme secondairement progressive (SEP-SP), survient après plusieurs années et reste difficile à prendre en charge.
Dans la SEP-SP, les patients connaissent une aggravation continue du handicap neurologique, sans véritable poussée inflammatoire apparente, ce qui limite l’efficacité des traitements classiques. Les approches actuelles ciblent principalement la modulation de la réponse immunitaire, mais aucune stratégie ne permet de restaurer les fonctions neuronales perdues, ni de stopper la progression de la maladie. La résistance aux thérapeutiques existantes, le manque de réponse clinique et l’absence de traitements régénératifs représentent des défis majeurs dans cette population.
Dans ce contexte thérapeutique restreint, les cellules souches mésenchymateuses dérivées du placenta (PLMSCs) suscitent un intérêt croissant. Les données actuelles suggèrent qu’elles sont capables de moduler l’immunité, réduire l’inflammation et favoriser la protection, voire la réparation neuronale. Ces cellules sont peu immunogènes et présentent un excellent profil de sécurité. Elles constituent donc une option innovante et prometteuse pour les formes progressives de la SEP.
Cette étude a été initiée de sorte à évaluer la tolérance, la sécurité d’emploi et les effets cliniques, cognitifs, immunologiques et radiologiques exploratoires après une injection unique intraveineuse de PLMSCs. Ce protocole constitue une étape essentielle pour déterminer la faisabilité d’une approche cellulaire dans cette forme avancée et résistante de SEP.
Des cellules pour réveiller les neurones ?
Dans cette étude, cinq patients atteints de SEP-SP ont été sélectionnées et suivis pendant six mois, avec un protocole d’évaluation complet incluant :
- Des mesures cliniques (EDSS),
cognitives (batterie MACFIMS), d’imagerie cérébrale avancée (DTI, fMRI) ;
Une analyse des marqueurs immunologiques (IL-10, TNFα, IL-6, IL-17) et des sous-populations lymphocytaires B (CD19/CD20). - Une analyse des marqueurs immunologiques (IL-10, TNFα, IL-6, IL-17) et des sous-populations lymphocytaires B (CD19/CD20).
Aucun effet indésirable grave n’a été rapporté, à l’exception de céphalées transitoires observées chez deux patients dans les heures suivant l’injection. Sur le plan neurologique, une amélioration clinique a été constatée avec une réduction significative du score EDSS (P < 0,0001).
Sur le plan cognitif, des gains notables ont été observés dans plusieurs sous-tests de la batterie neuropsychologique, traduisant une amélioration des fonctions attentionnelles, exécutives et mnésiques. L’imagerie par DTI a mis en évidence une réduction significative de la diffusivité radiale, suggérant une diminution du stress oxydatif cérébral. En parallèle, l’analyse fonctionnelle par IRM a montré une augmentation de la connectivité cérébrale fonctionnelle post-injection.
Du point de vue immunologique, une baisse significative de l’expression des marqueurs B CD19/CD20 a été observée, accompagnée d’une nette augmentation des niveaux d’IL-10, cytokine anti-inflammatoire, et d’une réduction marquée des cytokines pro-inflammatoires IL-6, TNFα et IL-17, indiquant un basculement vers un profil immunologique plus régulé et moins inflammatoire.
Un espoir cellulaire en marche
La sclérose en plaques secondairement progressive est une forme avancée de la maladie marquée par une accumulation irréversible du handicap, pour laquelle les options thérapeutiques restent limitées. Le principal défi repose sur l’inefficacité des traitements conventionnels, l’absence de stratégies de réparation neuronale et la progression silencieuse non contrôlée de l’inflammation et de la dégénérescence axonale.
Dans ce contexte, cette étude visait à évaluer la sécurité, la tolérabilité et les effets exploratoires cliniques, cognitifs, radiologiques et immunologiques d’une injection intraveineuse unique de cellules souches mésenchymateuses dérivées du placenta chez des patients atteints de SPMS. Les résultats obtenus suggèrent que l’administration de PLMSCs est bien tolérée, sans effet indésirable grave. Elle pourrait par ailleurs favorablement influencer les fonctions neurologiques, cognitives et immunitaires. Les données d’IRM avancée et l’évolution des biomarqueurs laissent entrevoir une potentielle action neuroprotectrice, voire réparatrice, des PLMSCs dans cette forme progressive.
Malgré ces observations prometteuses, l’étude présente plusieurs limites majeures qui justifient la poursuite des essais cliniques. Des essais cliniques conduits sur des cohortes plus larges, avec un suivi à long terme, un groupe témoin, et l’évaluation de schémas d’injections multiples, seront indispensables pour confirmer l’efficacité clinique réelle des PLMSCs et affiner leur intégration future dans la prise en charge de la SEP progressive.
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