28/05/2025
Quand l’intestin défie la SEP
Allergologie et Immunologie Neurologie
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La sclérose en plaques (SEP) est une pathologie neurologique auto-immune, caractérisée par une inflammation chronique du système nerveux central (SNC) et une destruction progressive de la myéline entourant les fibres nerveuses. Cette démyélinisation entrave la conduction des influx nerveux, entraînant des troubles moteurs, sensitifs, cognitifs et visuels. Bien que les origines exactes de la maladie restent encore incomplètement comprises, un consensus scientifique se dessine autour du rôle clé des dérèglements immunitaires. En particulier, l’activation anormale de lymphocytes, la production excessive de cytokines pro-inflammatoires ou bien le stress oxydatif, sont reconnus comme des moteurs essentiels de la réponse inflammatoire responsable des lésions neurologiques.
Ces dernières années, une nouvelle piste a émergé dans le champ des recherches sur la SEP : le microbiote intestinal. Ce vaste écosystème bactérien est désormais reconnu pour sa capacité à dialoguer en permanence avec le système immunitaire et le cerveau via l’« axe intestin-cerveau ». Plusieurs études expérimentales et cliniques ont mis en lumière une dysbiose intestinale chez les patients atteints de SEP, suggérant que l’altération du microbiote pourrait favoriser un environnement inflammatoire propice à l’activation auto-immune.
C’est dans ce contexte qu’interviennent les probiotiques : des micro-organismes vivants, le plus souvent des bactéries lactiques, capables de restaurer l’équilibre du microbiote et de moduler favorablement la réponse immunitaire. Proposés comme piste thérapeutique innovante dans les maladies inflammatoires chroniques, ils suscitent un intérêt croissant en neurologie. Cette étude s’est précisément attachée à faire la synthèse des données disponibles, issues à la fois d’études précliniques (modèles animaux de SEP) et d’essais cliniques chez l’humain, pour évaluer le potentiel réel des probiotiques dans la modulation de la progression de la SEP.
Pour évaluer de manière exhaustive l’effet des probiotiques sur la sclérose en plaques, 23 études ont été incluses dans cette analyse, dont 17 menées sur des modèles animaux (EAE) et 6 en population humaine. Les probiotiques évalués incluaient principalement des souches de Lactobacillus, Bifidobacterium, Prevotella et Bacillus. Deux groupes ont été comparés :
Chez l’animal, les probiotiques ont démontré un effet immunomodulateur et anti-inflammatoire robuste. Leur administration a conduit à une diminution marquée des cytokines pro-inflammatoires, telles que l’interféron gamma, le facteur de nécrose tumorale alpha et l’interleukine 17. Parallèlement, une élévation notable de l’interleukine 10, cytokine anti-inflammatoire majeure, a été observée dans plusieurs études. Sur le plan clinique, les animaux traités présentaient des scores symptomatiques significativement réduits par rapport aux groupes témoins, traduisant une atténuation de la sévérité de la maladie. D’un point de vue immunologique, les probiotiques ont également permis de rééquilibrer le ratio lymphocytes T et d’augmenter la proportion de cellules T régulatrices (Treg), connues pour leur rôle dans la tolérance immunitaire.
Chez l’humain, les résultats vont dans le même sens. Ces essais ont mis en évidence une réduction du score EDSS, indicateur de la progression du handicap neurologique dans la SEP. Une baisse des taux de cytokines pro-inflammatoires a été rapportée, de même que des modifications favorables de la composition du microbiote intestinal. Ces observations suggèrent un effet potentiel des probiotiques sur l’environnement inflammatoire et l’axe intestin-cerveau chez les patients atteints de SEP.
La sclérose en plaques est une pathologie auto-immune du système nerveux central, caractérisée par une inflammation chronique et une démyélinisation progressive, à l’origine de handicaps neurologiques souvent sévères. L’un des mécanismes clés de cette maladie repose sur une dérégulation du système immunitaire, marquée par une activation excessive des lymphocytes Th1 et Th17. En ciblant cet équilibre, les probiotiques – par leur capacité à moduler l’immunité et restaurer la composition du microbiote intestinal – pourraient représenter une approche thérapeutique complémentaire, naturelle et non invasive dans le traitement de la SEP.
C’est précisément ce que cette étude s’est attachée à explorer : évaluer l’efficacité potentielle des probiotiques dans la réduction de la progression de la SEP. Les résultats sont prometteurs, en particulier chez l’animal, où les probiotiques réduisent l’inflammation, améliorent les paramètres cliniques et favorisent l’activation des cellules T régulatrices. Chez l’humain, les premières données suggèrent un effet bénéfique sur les marqueurs inflammatoires et la sévérité clinique.
Bien que les probiotiques constituent une piste majeure dans la modulation de l’immunité chez les patients atteints de sclérose en plaques, leur efficacité réelle reste à confirmer. Des études cliniques de plus grande ampleur, standardisées, sont encore nécessaires pour valider leur place dans la prise en charge thérapeutique.
La sclérose en plaques (SEP) est une pathologie neurologique auto-immune, caractérisée par une inflammation chronique du système nerveux central (SNC) et une destruction progressive de la myéline entourant les fibres nerveuses. Cette démyélinisation entrave la conduction des influx nerveux, entraînant des troubles moteurs, sensitifs, cognitifs et visuels. Bien que les origines exactes de la maladie restent encore incomplètement comprises, un consensus scientifique se dessine autour du rôle clé des dérèglements immunitaires. En particulier, l’activation anormale de lymphocytes, la production excessive de cytokines pro-inflammatoires ou bien le stress oxydatif, sont reconnus comme des moteurs essentiels de la réponse inflammatoire responsable des lésions neurologiques.
Ces dernières années, une nouvelle piste a émergé dans le champ des recherches sur la SEP : le microbiote intestinal. Ce vaste écosystème bactérien est désormais reconnu pour sa capacité à dialoguer en permanence avec le système immunitaire et le cerveau via l’« axe intestin-cerveau ». Plusieurs études expérimentales et cliniques ont mis en lumière une dysbiose intestinale chez les patients atteints de SEP, suggérant que l’altération du microbiote pourrait favoriser un environnement inflammatoire propice à l’activation auto-immune.
C’est dans ce contexte qu’interviennent les probiotiques : des micro-organismes vivants, le plus souvent des bactéries lactiques, capables de restaurer l’équilibre du microbiote et de moduler favorablement la réponse immunitaire. Proposés comme piste thérapeutique innovante dans les maladies inflammatoires chroniques, ils suscitent un intérêt croissant en neurologie. Cette étude s’est précisément attachée à faire la synthèse des données disponibles, issues à la fois d’études précliniques (modèles animaux de SEP) et d’essais cliniques chez l’humain, pour évaluer le potentiel réel des probiotiques dans la modulation de la progression de la SEP.
Le microbiote à la rescousse ?
Pour évaluer de manière exhaustive l’effet des probiotiques sur la sclérose en plaques, 23 études ont été incluses dans cette analyse, dont 17 menées sur des modèles animaux (EAE) et 6 en population humaine. Les probiotiques évalués incluaient principalement des souches de Lactobacillus, Bifidobacterium, Prevotella et Bacillus. Deux groupes ont été comparés :
- Le groupe probiotique : les participants (animaux ou humains) ont reçu des probiotiques, comme Lactobacillus ou Bifidobacterium, pendant plusieurs semaines.
- Le groupe contrôle : ce groupe n’a pas reçu de probiotiques (placebo ou aucun traitement).
Chez l’animal, les probiotiques ont démontré un effet immunomodulateur et anti-inflammatoire robuste. Leur administration a conduit à une diminution marquée des cytokines pro-inflammatoires, telles que l’interféron gamma, le facteur de nécrose tumorale alpha et l’interleukine 17. Parallèlement, une élévation notable de l’interleukine 10, cytokine anti-inflammatoire majeure, a été observée dans plusieurs études. Sur le plan clinique, les animaux traités présentaient des scores symptomatiques significativement réduits par rapport aux groupes témoins, traduisant une atténuation de la sévérité de la maladie. D’un point de vue immunologique, les probiotiques ont également permis de rééquilibrer le ratio lymphocytes T et d’augmenter la proportion de cellules T régulatrices (Treg), connues pour leur rôle dans la tolérance immunitaire.
Chez l’humain, les résultats vont dans le même sens. Ces essais ont mis en évidence une réduction du score EDSS, indicateur de la progression du handicap neurologique dans la SEP. Une baisse des taux de cytokines pro-inflammatoires a été rapportée, de même que des modifications favorables de la composition du microbiote intestinal. Ces observations suggèrent un effet potentiel des probiotiques sur l’environnement inflammatoire et l’axe intestin-cerveau chez les patients atteints de SEP.
Des bactéries pleines d’avenir
La sclérose en plaques est une pathologie auto-immune du système nerveux central, caractérisée par une inflammation chronique et une démyélinisation progressive, à l’origine de handicaps neurologiques souvent sévères. L’un des mécanismes clés de cette maladie repose sur une dérégulation du système immunitaire, marquée par une activation excessive des lymphocytes Th1 et Th17. En ciblant cet équilibre, les probiotiques – par leur capacité à moduler l’immunité et restaurer la composition du microbiote intestinal – pourraient représenter une approche thérapeutique complémentaire, naturelle et non invasive dans le traitement de la SEP.
C’est précisément ce que cette étude s’est attachée à explorer : évaluer l’efficacité potentielle des probiotiques dans la réduction de la progression de la SEP. Les résultats sont prometteurs, en particulier chez l’animal, où les probiotiques réduisent l’inflammation, améliorent les paramètres cliniques et favorisent l’activation des cellules T régulatrices. Chez l’humain, les premières données suggèrent un effet bénéfique sur les marqueurs inflammatoires et la sévérité clinique.
Bien que les probiotiques constituent une piste majeure dans la modulation de l’immunité chez les patients atteints de sclérose en plaques, leur efficacité réelle reste à confirmer. Des études cliniques de plus grande ampleur, standardisées, sont encore nécessaires pour valider leur place dans la prise en charge thérapeutique.
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