06/11/2025
Quel rôle joue vraiment l’alimentation après un cancer de la prostate ?
Oncologie
Par Lila Rouland | Publié le 6 novembre 2025 | 3 min de lecture
Le cancer de la prostate localisé (non métastatique) touche une large population masculine et bénéficie généralement d’un bon pronostic. Pourtant, les patients restent exposés à un risque élevé de mortalité toutes causes confondues, souvent lié à des comorbidités comme les maladies cardiovasculaires.
L’alimentation est connue pour influencer la progression de nombreuses pathologies chroniques, mais son impact post-diagnostic dans le cancer de la prostate reste mal défini. Cette revue systématique a évalué les liens entre différents modèles alimentaires (plutôt que des nutriments isolés) et la mortalité ou progression de la maladie chez les hommes atteints de PCa localisé.
Basée sur 8 études de cohorte incluant plus de 47 000 participants, cette revue distingue plusieurs types de régimes alimentaires, regroupés en deux grandes catégories :
1. Régimes occidentaux ou pro-inflammatoires
Caractérisés par une consommation élevée de viande rouge, produits transformés, graisses saturées, sucres ajoutés et produits laitiers riches en matières grasses, ces régimes sont associés à :
2. Régimes sains ou anti-inflammatoires
Ce groupe inclut les régimes méditerranéen, DASH, ou à base de plantes. Ils privilégient : les fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, poissons et acides gras insaturés (huile d’olive, noix).
Ces habitudes sont liées à :
Certaines études suggèrent également que la substitution des graisses animales par des graisses végétales améliore la survie, notamment en réduisant l'inflammation systémique.
Cette revue met en évidence l’importance d’une approche globale de l’alimentation après le diagnostic d’un cancer de la prostate non métastatique. Contrairement aux études centrées sur des nutriments isolés, l’évaluation de modèles alimentaires permet de mieux refléter la réalité des comportements nutritionnels.
La transition vers un régime de type méditerranéen pourrait représenter une stratégie simple, peu coûteuse et efficace pour améliorer la qualité de vie et la longévité des patients. Les auteurs appellent à renforcer les recommandations nutritionnelles spécifiques en oncologie, en impliquant davantage les diététiciens dans le suivi post-diagnostic.
Des essais cliniques randomisés sont encore nécessaires pour confirmer ces observations et guider les futures interventions personnalisées en nutrition oncologique.
À propos de l'auteure – Lila Rouland
Docteure en cancérologie, spécialisée en biotechnologies et marketing
Forte d’une double compétence scientifique et marketing, Lila met son expertise au service de l’innovation en santé. Après 5 années en recherche académique internationale, elle s’est tournée vers l’information médicale et scientifique en industrie pharmaceutique. Aujourd’hui rédactrice-conceptrice, elle s’attache à valoriser les savoirs scientifiques et à les transmettre avec clarté et pertinence aux professionnels de santé.
Le cancer de la prostate localisé (non métastatique) touche une large population masculine et bénéficie généralement d’un bon pronostic. Pourtant, les patients restent exposés à un risque élevé de mortalité toutes causes confondues, souvent lié à des comorbidités comme les maladies cardiovasculaires.
L’alimentation est connue pour influencer la progression de nombreuses pathologies chroniques, mais son impact post-diagnostic dans le cancer de la prostate reste mal défini. Cette revue systématique a évalué les liens entre différents modèles alimentaires (plutôt que des nutriments isolés) et la mortalité ou progression de la maladie chez les hommes atteints de PCa localisé.
Résultats : le régime méditerranéen en tête, le régime occidental en échec
Basée sur 8 études de cohorte incluant plus de 47 000 participants, cette revue distingue plusieurs types de régimes alimentaires, regroupés en deux grandes catégories :
1. Régimes occidentaux ou pro-inflammatoires
Caractérisés par une consommation élevée de viande rouge, produits transformés, graisses saturées, sucres ajoutés et produits laitiers riches en matières grasses, ces régimes sont associés à :
- une augmentation significative de la mortalité toutes causes,
- une hausse de la mortalité spécifique au cancer de la prostate,
- et un risque accru de progression de la maladie.
2. Régimes sains ou anti-inflammatoires
Ce groupe inclut les régimes méditerranéen, DASH, ou à base de plantes. Ils privilégient : les fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, poissons et acides gras insaturés (huile d’olive, noix).
Ces habitudes sont liées à :
- une réduction du risque de mortalité globale,
- une meilleure survie sans progression,
- une protection cardiovasculaire post-diagnostic.
Certaines études suggèrent également que la substitution des graisses animales par des graisses végétales améliore la survie, notamment en réduisant l'inflammation systémique.
Urgence nutritionnelle : repenser l’assiette après un cancer de la prostate
Cette revue met en évidence l’importance d’une approche globale de l’alimentation après le diagnostic d’un cancer de la prostate non métastatique. Contrairement aux études centrées sur des nutriments isolés, l’évaluation de modèles alimentaires permet de mieux refléter la réalité des comportements nutritionnels.
La transition vers un régime de type méditerranéen pourrait représenter une stratégie simple, peu coûteuse et efficace pour améliorer la qualité de vie et la longévité des patients. Les auteurs appellent à renforcer les recommandations nutritionnelles spécifiques en oncologie, en impliquant davantage les diététiciens dans le suivi post-diagnostic.
Des essais cliniques randomisés sont encore nécessaires pour confirmer ces observations et guider les futures interventions personnalisées en nutrition oncologique.
À lire également : Alimentation végétale : un frein à la progression du cancer de la prostate ?
À propos de l'auteure – Lila Rouland
Docteure en cancérologie, spécialisée en biotechnologies et marketing
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