26/08/2025
Former pour sauver des vies
Psychiatrie
Par Ana Espino | Publié le 26 août 2025| 2 min de lecture
#PréventionDuSuicide #Formation #SantéMentale
Le suicide est une cause majeure de mortalité évitable, affectant toutes les tranches d’âge et constituant un enjeu de santé publique mondial. Les étudiants en santé et en travail social sont appelés à jouer un rôle central dans la prévention. Pourtant, leurs formations initiales comportent souvent peu de contenus spécifiques sur l’identification et la prise en charge du risque suicidaire. Les approches pédagogiques existantes souffrent de limites telles qu’une faible standardisation, une évaluation insuffisante de l’impact à long terme et un manque d’intégration des aspects interprofessionnels.
Le défi est donc de concevoir un curriculum structuré qui développe à la fois les connaissances, les compétences et la confiance nécessaires pour intervenir efficacement. Dans ce contexte, cette étude a été initiée de sorte à décrire le processus de conception et d’implantation d’un programme de formation en prévention du suicide à destination d’étudiants en santé et en travail social, en s’appuyant sur une démarche collaborative et basée sur les données probantes.
Le projet a suivi une méthodologie en quatre étapes clés : analyse des besoins, co-construction des contenus avec des experts cliniques et pédagogiques, mise en œuvre pilote et évaluation formative. Le curriculum élaboré intégrait les connaissances fondamentales sur le suicide, les facteurs de risque et de protection, les techniques de communication et d’évaluation du risque. Les stratégies d’orientation et d’intervention de crise ont également été prises en compte. L’apprentissage reposait sur une combinaison de cours magistraux, études de cas, jeux de rôle et simulations réalistes.
Les résultats montrent une amélioration significative des connaissances théoriques des étudiants sur les facteurs de risque, les signes d’alerte et les stratégies d’intervention en prévention du suicide. Les compétences perçues ont également progressé ; de même que la capacité à aborder le sujet du suicide avec des patients ou usagers. Les questionnaires et entretiens effectués soulignent par ailleurs la pertinence des mises en situation pratiques.
La dimension interdisciplinaire du programme a été particulièrement appréciée pour sa contribution à la compréhension des rôles, au développement de la communication collaborative et à l’adoption d’une vision globale de la prise en charge. Dans l’ensemble, ces résultats confirment l’efficacité et la pertinence de l’approche pédagogique adoptée pour préparer les futurs professionnels à intervenir avec compétence et assurance dans la prévention du suicide.
Le suicide demeure un enjeu majeur de santé publique, nécessitant une adaptation urgente et ambitieuse de la formation initiale des professionnels de santé et du travail social. Les résultats de ce programme montrent qu’un curriculum structuré, co-construit avec des experts cliniques et pédagogiques et fondé sur des preuves scientifiques, peut renforcer de manière tangible les connaissances, les compétences pratiques et la confiance des futurs intervenants dans leur capacité à prévenir le suicide.
Cependant, ces conclusions s’appuient sur des évaluations à court terme, menées auprès d’un nombre limité de patients, ce qui en restreint la portée et la généralisabilité. Pour maximiser l’impact, les prochaines étapes devraient inclure une évaluation longitudinale afin de mesurer l’effet durable de la formation sur les pratiques professionnelles réelles, ainsi qu’une adaptation du contenu aux différents contextes culturels et organisationnels.
Enfin, l’intégration systématique de modules de prévention du suicide dans les cursus universitaires en santé et travail social permettrait de garantir une diffusion large et pérenne des compétences nécessaires à une prise en charge efficace et humaine des personnes à risque.
À propos de l'auteure – Ana Espino
Docteure en immunologie, spécialisée en virologie
Rédactrice scientifique, Ana est animée par la volonté de relier la recherche à l’impact concret. Spécialiste en immunologie, virologie, oncologie et études cliniques, elle s’attache à rendre la science complexe claire et accessible. Sa mission : accélérer le partage des savoirs et favoriser des décisions éclairées grâce à une communication percutante.
#PréventionDuSuicide #Formation #SantéMentale
Le suicide est une cause majeure de mortalité évitable, affectant toutes les tranches d’âge et constituant un enjeu de santé publique mondial. Les étudiants en santé et en travail social sont appelés à jouer un rôle central dans la prévention. Pourtant, leurs formations initiales comportent souvent peu de contenus spécifiques sur l’identification et la prise en charge du risque suicidaire. Les approches pédagogiques existantes souffrent de limites telles qu’une faible standardisation, une évaluation insuffisante de l’impact à long terme et un manque d’intégration des aspects interprofessionnels.
Le défi est donc de concevoir un curriculum structuré qui développe à la fois les connaissances, les compétences et la confiance nécessaires pour intervenir efficacement. Dans ce contexte, cette étude a été initiée de sorte à décrire le processus de conception et d’implantation d’un programme de formation en prévention du suicide à destination d’étudiants en santé et en travail social, en s’appuyant sur une démarche collaborative et basée sur les données probantes.
Et si la prévention commençait sur les bancs de l’école ?
Le projet a suivi une méthodologie en quatre étapes clés : analyse des besoins, co-construction des contenus avec des experts cliniques et pédagogiques, mise en œuvre pilote et évaluation formative. Le curriculum élaboré intégrait les connaissances fondamentales sur le suicide, les facteurs de risque et de protection, les techniques de communication et d’évaluation du risque. Les stratégies d’orientation et d’intervention de crise ont également été prises en compte. L’apprentissage reposait sur une combinaison de cours magistraux, études de cas, jeux de rôle et simulations réalistes.
Les résultats montrent une amélioration significative des connaissances théoriques des étudiants sur les facteurs de risque, les signes d’alerte et les stratégies d’intervention en prévention du suicide. Les compétences perçues ont également progressé ; de même que la capacité à aborder le sujet du suicide avec des patients ou usagers. Les questionnaires et entretiens effectués soulignent par ailleurs la pertinence des mises en situation pratiques.
La dimension interdisciplinaire du programme a été particulièrement appréciée pour sa contribution à la compréhension des rôles, au développement de la communication collaborative et à l’adoption d’une vision globale de la prise en charge. Dans l’ensemble, ces résultats confirment l’efficacité et la pertinence de l’approche pédagogique adoptée pour préparer les futurs professionnels à intervenir avec compétence et assurance dans la prévention du suicide.
Apprendre aujourd’hui pour protéger demain
Le suicide demeure un enjeu majeur de santé publique, nécessitant une adaptation urgente et ambitieuse de la formation initiale des professionnels de santé et du travail social. Les résultats de ce programme montrent qu’un curriculum structuré, co-construit avec des experts cliniques et pédagogiques et fondé sur des preuves scientifiques, peut renforcer de manière tangible les connaissances, les compétences pratiques et la confiance des futurs intervenants dans leur capacité à prévenir le suicide.
Cependant, ces conclusions s’appuient sur des évaluations à court terme, menées auprès d’un nombre limité de patients, ce qui en restreint la portée et la généralisabilité. Pour maximiser l’impact, les prochaines étapes devraient inclure une évaluation longitudinale afin de mesurer l’effet durable de la formation sur les pratiques professionnelles réelles, ainsi qu’une adaptation du contenu aux différents contextes culturels et organisationnels.
Enfin, l’intégration systématique de modules de prévention du suicide dans les cursus universitaires en santé et travail social permettrait de garantir une diffusion large et pérenne des compétences nécessaires à une prise en charge efficace et humaine des personnes à risque.
À lire également : Manque de vitamine D : un risque pour l’esprit ?
À propos de l'auteure – Ana Espino
Docteure en immunologie, spécialisée en virologie

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