01/10/2025
Moins de poids, moins d’œdème ?
Oncologie
Par Ana Espino | Publié le 1er octobre 2025| 3 min de lecture
#OctobreRose #BRCL #Lymphœdème #Cancer
Le lymphœdème secondaire au cancer du sein (BCRL) touche environ 20 % des femmes traitées pour un cancer du sein. Il s’agit d’un œdème chronique du membre supérieur causé par l’altération du drainage lymphatique, souvent consécutive à une chirurgie axillaire ou à une radiothérapie. Ce trouble est invalidant, douloureux, et nuit considérablement à la qualité de vie. Parmi les facteurs aggravants identifiés, le surpoids et l’obésité jouent un rôle central, en augmentant l’inflammation, le volume tissulaire et la charge mécanique sur les voies lymphatiques.
Malgré cette association bien établie, peu d’interventions ciblées ont été testées spécifiquement chez les femmes en surpoids atteintes de BCRL. L’activité physique est bénéfique, tout comme certaines approches nutritionnelles, mais les données restent fragmentaires. Le défi clinique est donc de proposer une prise en charge multidimensionnelle, adaptée à ce sous-groupe de patientes particulièrement vulnérables.
Dans ce contexte, cette étude a été initiée de sorte à évaluer si une intervention de 6 mois, combinant exercice physique, régime méditerranéen hypocalorique et supplémentation nutritionnelle, peut réduire le volume du lymphœdème et améliorer la condition physique chez des femmes en surpoids après un cancer du sein.
112 femmes, atteintes d’un lymphœdème unilatéral du membre supérieur et présentant un IMC compris entre 25 et 40 kg/m², ont été incluses dans cette étude. Les participantes ont été randomisées en deux groupes :
Au terme des 6 mois, les femmes ayant atteint une perte de poids ≥5 % (objectif principal) ont présenté une réduction significative du volume du bras atteint, accompagnée d’une amélioration de la composition corporelle : diminution de l’IMC, du pli cutané tricipital, de la masse grasse, et augmentation de la force musculaire, évaluée par la force de préhension.
Ces effets étaient fortement corrélés à la perte de poids, mais indépendants des marqueurs inflammatoires mesurés, notamment la protéine C-réactive . L’intervention a été bien tolérée, sans aggravation du lymphœdème ni événements indésirables notables, avec un bon taux d’adhésion et une amélioration perçue de l’état fonctionnel par les participantes.
Le lymphœdème post-cancer du sein, en particulier chez les femmes en surpoids, est une complication chronique fréquente, douloureuse, et difficile à prendre en charge. Les principaux challenges résident dans le manque d’interventions ciblées, l’impact négatif du surpoids sur les symptômes, et l’absence de protocoles validés combinant activité physique et nutrition.
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’une intervention multidimensionnelle de 6 mois, combinant exercice supervisé, régime méditerranéen hypocalorique et supplémentation nutritionnelle, sur le volume du lymphœdème et les paramètres morphofonctionnels chez des femmes en surpoids. Les résultats montrent qu’une perte de poids ≥5 % est associée à une réduction significative du volume du bras atteint, à une amélioration de la composition corporelle et de la force musculaire, sans aggravation des symptômes ni effet indésirable majeur.
Des recherches supplémentaires permettront de confirmer ces résultats à plus grande échelle, d’évaluer leur durabilité à long terme, et d’individualiser les stratégies de prise en charge, dans une logique de réhabilitation personnalisée chez les survivantes du cancer du sein atteintes de lymphœdème.
#OctobreRose #BRCL #Lymphœdème #Cancer
Le lymphœdème secondaire au cancer du sein (BCRL) touche environ 20 % des femmes traitées pour un cancer du sein. Il s’agit d’un œdème chronique du membre supérieur causé par l’altération du drainage lymphatique, souvent consécutive à une chirurgie axillaire ou à une radiothérapie. Ce trouble est invalidant, douloureux, et nuit considérablement à la qualité de vie. Parmi les facteurs aggravants identifiés, le surpoids et l’obésité jouent un rôle central, en augmentant l’inflammation, le volume tissulaire et la charge mécanique sur les voies lymphatiques.
Malgré cette association bien établie, peu d’interventions ciblées ont été testées spécifiquement chez les femmes en surpoids atteintes de BCRL. L’activité physique est bénéfique, tout comme certaines approches nutritionnelles, mais les données restent fragmentaires. Le défi clinique est donc de proposer une prise en charge multidimensionnelle, adaptée à ce sous-groupe de patientes particulièrement vulnérables.
Dans ce contexte, cette étude a été initiée de sorte à évaluer si une intervention de 6 mois, combinant exercice physique, régime méditerranéen hypocalorique et supplémentation nutritionnelle, peut réduire le volume du lymphœdème et améliorer la condition physique chez des femmes en surpoids après un cancer du sein.
Bouger et mieux manger : la solution pour alléger le bras ?
112 femmes, atteintes d’un lymphœdème unilatéral du membre supérieur et présentant un IMC compris entre 25 et 40 kg/m², ont été incluses dans cette étude. Les participantes ont été randomisées en deux groupes :
- Un groupe intervention, bénéficiant d’un programme structuré combinant activité physique progressive supervisée (de type circuit training), régime méditerranéen individualisé hypocalorique, et supplémentation nutritionnelle optionnelle.
- Un groupe contrôle, recevant uniquement des recommandations générales sur le mode de vie, sans encadrement spécifique.
Au terme des 6 mois, les femmes ayant atteint une perte de poids ≥5 % (objectif principal) ont présenté une réduction significative du volume du bras atteint, accompagnée d’une amélioration de la composition corporelle : diminution de l’IMC, du pli cutané tricipital, de la masse grasse, et augmentation de la force musculaire, évaluée par la force de préhension.
Ces effets étaient fortement corrélés à la perte de poids, mais indépendants des marqueurs inflammatoires mesurés, notamment la protéine C-réactive . L’intervention a été bien tolérée, sans aggravation du lymphœdème ni événements indésirables notables, avec un bon taux d’adhésion et une amélioration perçue de l’état fonctionnel par les participantes.
Une nouvelle voie pour soulager le lymphœdème
Le lymphœdème post-cancer du sein, en particulier chez les femmes en surpoids, est une complication chronique fréquente, douloureuse, et difficile à prendre en charge. Les principaux challenges résident dans le manque d’interventions ciblées, l’impact négatif du surpoids sur les symptômes, et l’absence de protocoles validés combinant activité physique et nutrition.
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’une intervention multidimensionnelle de 6 mois, combinant exercice supervisé, régime méditerranéen hypocalorique et supplémentation nutritionnelle, sur le volume du lymphœdème et les paramètres morphofonctionnels chez des femmes en surpoids. Les résultats montrent qu’une perte de poids ≥5 % est associée à une réduction significative du volume du bras atteint, à une amélioration de la composition corporelle et de la force musculaire, sans aggravation des symptômes ni effet indésirable majeur.
Des recherches supplémentaires permettront de confirmer ces résultats à plus grande échelle, d’évaluer leur durabilité à long terme, et d’individualiser les stratégies de prise en charge, dans une logique de réhabilitation personnalisée chez les survivantes du cancer du sein atteintes de lymphœdème.
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À propos de l'auteure – Ana Espino
Docteure en immunologie, spécialisée en virologie
Rédactrice scientifique, Ana est animée par la volonté de relier la recherche à l’impact concret. Spécialiste en immunologie, virologie, oncologie et études cliniques, elle s’attache à rendre la science complexe claire et accessible. Sa mission : accélérer le partage des savoirs et favoriser des décisions éclairées grâce à une communication percutante.
Docteure en immunologie, spécialisée en virologie

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